Gaz en Algérie : la Chine décroche un gros contrat

Longtemps discrète sur la scène internationale, l’Algérie s’est affirmée comme un maillon essentiel dans l’équilibre énergétique mondial grâce à ses gigantesques réserves de gaz naturel. Enracinées dans les profondeurs de son Sahara, ces ressources alimentent depuis des années aussi bien ses voisins méditerranéens que des marchés plus éloignés. À l’heure où les tensions géopolitiques redessinent les routes de l’énergie, Alger cherche à renforcer ses capacités et à améliorer ses infrastructures pour maintenir sa compétitivité. Cette stratégie s’appuie sur des partenariats ciblés, dont le plus récent vient d’être conclu avec une entreprise chinoise de premier plan.

Sonatrach s’allie à Jereh pour un chantier majeur

La compagnie nationale Sonatrach a attribué un contrat de 855 millions de dollars au groupe chinois Jereh Oil & Gas Engineering pour la réalisation d’un projet stratégique sur le champ gazier de Rhourde Nouss, dans la région d’Illizi, à l’est du pays. Le projet comprend la construction d’une nouvelle infrastructure sur le site ainsi que la remise en état de conduites essentielles pour le transport du gaz. Cette annonce, faite le 15 juillet 2025, montre l’ambition d’Alger de renforcer son réseau énergétique dans une zone encore peu exploitée mais prometteuse.

Rhourde Nouss, parfois éclipsé par les grands gisements du nord du Sahara, représente un véritable atout pour diversifier les points de production. L’environnement difficile dans lequel il se trouve exige une expertise technique solide, que le groupe Jereh s’engage à mobiliser. Le choix d’un acteur étranger expérimenté permet à Sonatrach de sécuriser un chantier complexe sans ralentir son calendrier de développement.

Une coopération énergétique en pleine expansion

Ce projet s’ajoute à une série de collaborations qui témoignent du rapprochement croissant entre l’Algérie et la Chine dans le domaine de l’énergie. Pékin, toujours plus impliquée sur le continent africain, renforce sa présence à travers des investissements structurants qui vont bien au-delà de l’approvisionnement. En participant directement aux travaux sur le terrain, la Chine s’assure un accès stable aux ressources tout en apportant des solutions techniques et industrielles.

Pour l’Algérie, cet accord représente une double opportunité : améliorer ses capacités de production tout en s’appuyant sur des compétences étrangères pour redynamiser certaines régions peu développées. À terme, l’intervention de Jereh pourrait également ouvrir la voie à de nouveaux projets dans d’autres zones du pays, en capitalisant sur le savoir-faire transféré et les équipements déployés.

Une dynamique de renforcement énergétique

Ce nouveau chantier montre la volonté de Sonatrach de consolider l’infrastructure nationale de gaz tout en diversifiant ses partenariats techniques. Alors que la compétition mondiale pour l’approvisionnement en énergie s’intensifie, l’Algérie entend rester un fournisseur clé, tant pour ses voisins européens que pour les marchés asiatiques. Le projet de Rhourde Nouss devient, ainsi, une pièce importante du dispositif, contribuant à ancrer durablement la présence algérienne dans les échanges internationaux de gaz naturel.

La signature de ce contrat renforce aussi la crédibilité de Sonatrach en tant qu’acteur capable de piloter de grands chantiers avec des partenaires extérieurs de renom. Tandis que la Chine poursuit son implantation stratégique sur le continent, l’Algérie affirme plus que jamais son rôle dans le paysage énergétique mondial.

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