Gaza : le Pape appelle à la fin de la "barbarie"

Depuis plusieurs semaines, la situation dans la bande de Gaza suscite une inquiétude grandissante dans le monde. Loin de rester silencieux face à l’escalade de la violence, le pape Léon XIV a tenu à faire entendre une voix morale forte en dénonçant les conséquences tragiques de la guerre entre Israël et le Hamas. Son intervention survient dans un contexte marqué par une intensification des frappes et un lourd tribut payé par les populations civiles.

Un appel qui traverse les murs de silence

S’exprimant à l’issue de la prière dominicale de l’Angélus, le souverain pontife n’a pas mâché ses mots : pour lui, la guerre en cours est marquée par une « barbarie » qui doit cesser sans délai. Cette sortie fait suite à une frappe israélienne sur la seule église catholique de Gaza, qui a coûté la vie à trois civils jeudi dernier. Ce lieu de culte, devenu un refuge pour une communauté déjà en grande détresse, a été directement touché, provoquant l’indignation du Vatican. Plutôt que de s’attarder sur les responsabilités militaires, le pape a insisté sur l’urgence de mettre un terme à ce cycle de destruction qui ne fait aucune distinction entre combattants et innocents.

Civils pris au piège, sanctuaires profanés

Ce nouvel épisode dramatique n’est malheureusement pas isolé. Depuis le début du conflit, les populations civiles sont exposées à un feu croisé qui ne semble connaître aucune retenue. Le pape a tenu à rappeler l’impératif de respecter les règles humanitaires, en condamnant l’usage de la force sans discernement, les déplacements contraints et les représailles collectives. Selon lui, les lieux de culte ne peuvent devenir des cibles. Ils doivent rester des abris inviolables pour les plus vulnérables, non des symboles sacrifiés sur l’autel des représailles.

Dans cet esprit, Léon XIV a exhorté les dirigeants mondiaux à prendre leurs responsabilités face aux violations répétées du droit international. Les mots du pontife traduisent une inquiétude profonde : lorsque même les sanctuaires religieux ne sont plus épargnés, c’est toute la notion de protection humanitaire qui vacille.

Entre diplomatie discrète et voix prophétique

Deux jours avant sa déclaration publique, le pape s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. L’échange, à en croire le Vatican, a permis au Saint-Père de rappeler « l’urgence de protéger non seulement les lieux de culte, mais aussi toutes les vies humaines sur les terres palestiniennes et israéliennes ». Cette conversation illustre la double posture du souverain pontife : à la fois chef d’Église et acteur moral sur la scène internationale, il cherche à faire entendre un message de paix tout en maintenant un canal de dialogue ouvert, même avec les protagonistes directs du conflit.

En choisissant de qualifier publiquement les événements en cours de « barbarie », Léon XIV franchit un seuil symbolique. Il ne se contente plus d’appeler à la paix : il dénonce une logique de guerre qui piétine les principes fondamentaux d’humanité. À l’heure où les appels à la désescalade restent sans réponse concrète, la voix du Vatican résonne comme un rappel à la conscience collective. Car derrière les chiffres, les bilans et les communiqués militaires, ce sont des familles, des croyants, des enfants et des vieillards qui meurent, souvent dans le silence.

2 réflexions au sujet de “Gaza : le Pape appelle à la fin de la "barbarie"”

  1. Faudrait peut-être rappeler à ce bouffon en jupes les « barbaries » perpétrées au nom de « l’évanglisation »

    Répondre
  2. Oui! ce n’est plus une guerre, mais une vraie barbarie plus accentuée et coordonnée, car l’Israel utilise les centres de distribution comme appâts pour tuer les palestiniens. Comment aller s’approvisionner en nourriture peut se solder à la mort par balles réelles? de sel qui règne sur notre monde inversé.
    Un crime odieux, horrible contre l’humanité.

    Répondre

Laisser un commentaire