Immigration clandestine : ce pays africain coopère avec l'Europe

Depuis plusieurs décennies, l’Europe concentre ses efforts sur la maîtrise des mouvements migratoires non officiels. Face à des départs importants, les pays européens ont renforcé leurs dispositifs de contrôle et noué des accords avec des États situés sur les itinéraires empruntés par les migrants. L’objectif est de limiter les traversées maritimes dangereuses qui poussent des milliers de personnes à tenter d’atteindre le continent européen. La Mauritanie joue désormais un rôle central.

Nouadhibou, tremplin vers les îles Canaries

La cité portuaire mauritanienne de Nouadhibou se trouve à environ trois jours de navigation des îles Canaries, destination choisie par un grand nombre de migrants africains. Au cours des cinq dernières années, près de 180 000 migrants ont réussi à atteindre ces territoires espagnols sans autorisation, selon le ministère de l’Intérieur espagnol, avec un pic de départs en 2024 où près de 45 000 personnes ont tenté la traversée. Depuis le début de 2025, ce nombre a fortement diminué, avec environ 11 300 arrivées enregistrées. En parallèle, les autorités locales ont intensifié leurs opérations, procédant à de nombreuses interpellations et expulsions de personnes en situation irrégulière, parfois avec une grande rigueur. Aujourd’hui, on considère qu’environ 30 000 personnes originaires d’Afrique subsaharienne vivent dans ces îles.

Sous la pression des instances européennes, la Mauritanie a accru ses efforts pour démanteler les réseaux qui organisent ces passages. Nouadhibou est devenu un point de convergence pour de nombreux migrants souvent en grande difficulté, ce qui soulève des défis considérables en matière de gestion et de sécurité.

Un partenariat concret pour ralentir les départs non réglementés

La coopération entre la Mauritanie et l’Europe s’est traduite par des actions tangibles : arrestations, expulsions, et lutte contre les trafiquants. Ces mesures contribuent à réduire les dangers liés aux traversées et à mieux encadrer les mouvements migratoires en amont, dans les pays d’origine et de transit. Cette collaboration prend en compte les exigences sécuritaires des autorités européennes tout en s’adaptant aux réalités complexes sur le terrain.

Toutefois, ce partenariat doit aussi relever le défi de la protection des droits des migrants et du développement d’alternatives à ces départs clandestins. La Mauritanie doit parallèlement gérer ses propres contraintes sociales et économiques, qui alimentent en partie ces flux migratoires.

Perspectives pour une gestion équilibrée des migrations

La situation actuelle met en lumière les tensions et enjeux liés à la gestion des déplacements entre l’Afrique et l’Europe. La Mauritanie occupe une place essentielle, tiraillée entre la nécessité de maîtriser ces flux et l’obligation d’accompagner les populations concernées. Ce partenariat souligne l’importance d’un équilibre entre contrôle et respect des droits, avec des réponses adaptées aux réalités du terrain.

Alors que ces problématiques prennent de l’ampleur, la coopération entre les deux continents montre l’importance de renforcer les échanges et les actions concertées. Trouver des solutions efficaces implique que chaque pays assume un rôle précis, afin de limiter les migrations non autorisées tout en respectant la dignité des personnes.

1 réflexion au sujet de « Immigration clandestine : ce pays africain coopère avec l'Europe »

  1. Aziz le sultan assis devant en veste atchouta marron avec ton jean bleu et ton joli petit menton de peulh comment vas tu? J’envoie Me Jacques Vergès plaider ta cause et te récupérer ……….?❤️

    Répondre

Laisser un commentaire