Immobilier : ce pays arabe permet désormais aux étrangers d'acheter dans deux villes

Pendant longtemps, les pays arabes ont adopté une politique très restrictive concernant la propriété immobilière par des étrangers. Cette approche, motivée par des considérations de sécurité et la volonté de protéger les ressources nationales, a longtemps limité l’accès des investisseurs étrangers à leurs marchés fonciers. Cependant, avec la montée des besoins en investissements étrangers pour soutenir la croissance et moderniser leurs infrastructures, certains pays de la région révisent ces règles afin de mieux s’adapter aux exigences économiques contemporaines.

Une décision officielle attendue en début d’année prochaine

Le gouvernement saoudien a récemment validé un nouveau cadre permettant aux ressortissants étrangers d’acheter des biens immobiliers dans deux villes particulièrement importantes : Médine et La Mecque. Cette mesure, validée le 8 juillet 2025 par le Conseil des ministres saoudien, entrera en vigueur au début de l’année 2026. Elle intervient après une vaste consultation organisée en avril par le ministère de l’Investissement, destinée à revoir et à simplifier les règles concernant la détention de biens immobiliers par des étrangers, notamment dans les zones économiques importantes et les secteurs urbains prioritaires ciblés par les projets de développement du pays.

Cette réforme a pour objectif de faciliter les démarches des investisseurs internationaux, tout en encadrant strictement les conditions d’achat afin de préserver l’équilibre socio-économique et culturel des régions concernées.

Impact attendu sur les villes saintes et le marché immobilier

Permettre aux étrangers d’acheter des biens dans La Mecque et Médine ouvre la voie à un afflux de capitaux susceptibles de dynamiser ces deux cités clés. L’arrivée de nouveaux investisseurs pourrait soutenir la construction de nouveaux logements, commerces et infrastructures, participant ainsi à la modernisation urbaine et à l’amélioration des services offerts aux habitants et aux pèlerins.

Cette évolution devrait aussi encourager une montée en qualité des projets immobiliers et une stimulation concurrentielle, bénéfique tant pour les promoteurs locaux que pour les futurs acquéreurs. En outre, l’ouverture progressive du marché immobilier peut contribuer à renforcer l’attractivité internationale de ces villes, tout en respectant leurs particularités culturelles et religieuses.

Un pas vers l’ouverture économique encadrée

Cette initiative témoigne d’une volonté claire du royaume de s’insérer davantage dans le circuit économique mondial, en adaptant ses réglementations pour accueillir plus largement les capitaux étrangers. La mesure favorise une plus grande diversification économique, indispensable pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et encourager des secteurs porteurs.

Toutefois, cette ouverture reste encadrée afin de garantir que l’identité et les valeurs propres à ces villes saintes soient protégées. La réforme reflète une démarche réfléchie, basée sur un dialogue avec la société civile et les acteurs économiques, visant à concilier développement et préservation des spécificités locales.

L’Arabie Saoudite amorce donc une nouvelle phase dans la gestion de son patrimoine immobilier, où l’attractivité pour les investisseurs étrangers se conjugue avec un souci constant de respect et d’équilibre. La mise en œuvre effective sera à suivre pour mesurer ses impacts réels sur l’économie et le paysage urbain du royaume.

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