Le secteur des importations a longtemps été au cœur des préoccupations économiques du pays. Dans un contexte où la gestion des réserves de change et la rationalisation des dépenses publiques deviennent essentielles, les autorités prennent des mesures pour réguler et renforcer les contrôles sur ces flux commerciaux. Le ministère du Commerce extérieur a récemment introduit de nouvelles règles, qui visent à freiner la dépendance excessive aux importations tout en garantissant la conformité des transactions aux priorités économiques nationales.
Une nouvelle procédure pour les importations de services
L’une des premières réformes notables concerne l’importation de services, un secteur en forte croissance dans l’économie moderne. Les autorités exigent désormais qu’une autorisation préalable soit obtenue avant de procéder à toute domiciliation bancaire liée à l’importation de services. Cela inclut des prestations telles que le conseil, la maintenance technique ou encore les services numériques. Ce contrôle préalable vise à mieux encadrer les flux financiers, en s’assurant qu’ils sont conformes aux objectifs de développement du pays. L’État entend ainsi optimiser ses ressources, en limitant les importations non stratégiques et en prévenant les éventuelles pratiques frauduleuses.
La planification des importations de biens
Les autorités vont également plus loin en imposant une exigence de planification pour les importations de biens. Les opérateurs économiques, qu’ils soient publics ou privés, devront désormais soumettre un « programme prévisionnel d’importation » pour les produits destinés au fonctionnement ou à l’équipement de leurs entreprises. Cette mesure a pour but d’éviter des achats non nécessaires et de mieux maîtriser les dépenses, tout en soutenant une politique de consommation plus réfléchie. Les institutions financières ont reçu des instructions strictes pour appliquer cette directive dès que possible, afin de garantir un suivi rigoureux de chaque opération.
Une campagne de vérification en cours
Dans le cadre de ces nouvelles mesures, une vaste opération de vérification a été lancée, ciblant les entreprises ayant réalisé des importations au cours de l’année 2024 et du premier semestre 2025. Le ministère du Commerce extérieur exige que ces entreprises transmettent une série de documents justificatifs, tels que des bilans fiscaux et des déclarations douanières. Cette initiative, bien que présentée comme un soutien, s’inscrit également dans une logique de contrôle et de prévention des anomalies. Les autorités souhaitent ainsi s’assurer que les importations passées ont été réalisées dans le respect des normes et qu’aucune irrégularité n’a été commise.
Les mesures instaurées par l’État visent à renforcer la régulation économique et à favoriser une approche plus rationnelle des importations. Elles constituent une étape décisive pour garantir la pérennité des finances publiques, tout en répondant aux impératifs de transparence et d’efficacité dans la gestion des ressources.



