Maghreb : des médecins créent une grosse polémique

La santé reste un sujet très sensible au Maroc, où plusieurs affaires de faux chirurgiens ont déjà fait scandale, notamment à Marrakech. Ces incidents, souvent liés à des escroqueries financières complexes, ont gravement entamé la confiance du public dans le système médical.

Récemment, la chambre criminelle de la cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers, a également condamné un faux médecin ainsi que deux agents de sécurité de l’hôpital Ibn Sina, montrant que ces dérives persistent. C’est dans ce contexte déjà tendu qu’une nouvelle polémique relance le débat sur l’éthique médicale.

Une vidéo filmée dans un bloc opératoire, montrant une équipe médicale dansant sur des musiques traditionnelles pendant une opération, a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.

L’utilisation de la musique en chirurgie : une pratique établie

Contrairement aux idées reçues, l’intégration de la musique dans les blocs opératoires est une pratique courante dans de nombreux établissements médicaux. Des études scientifiques montrent qu’une ambiance sonore contrôlée peut améliorer la concentration des médecins et favoriser la coordination des équipes lors de longues opérations.

Naturellement, il est recommandé de ne jamais « abuser » de la musique, que ce soit pour le bien-être du patient, mais aussi pour la concentration des chirurgiens qui doit être optimale.

La limite entre innovation et éthique médicale

La controverse marocaine met cependant en lumière un problème plus profond : la différence entre l’usage thérapeutique de la musique et son utilisation comme divertissement. Car dans cette vidéo, c’est un peu ce que reprochent les internautes. Lorsque l’attention se détourne du patient pour se concentrer sur le spectacle, l’éthique médicale est compromise.

L’enregistrement et la diffusion de telles séquences sur les réseaux sociaux soulèvent également des questions sur le consentement du patient, qui n’a peut-être jamais donné son accord pour que la vidéo soit diffusée (et qui, peut-être, n’était pas tout simplement pas au courant qu’il était filmé).

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