L’Algérie franchit une étape importante dans sa politique de développement industriel. Le pays vient d’initier la construction d’une unité dédiée à la fabrication de matières premières destinées aux traitements anticancéreux. Cette infrastructure, qui relèvera du groupe public Saidal, marque une première en Afrique.
La future usine sera installée sur une surface de plus de 6 800 m². Elle devrait produire jusqu’à 5 000 kilos par an de substances actives, indispensables à l’élaboration de médicaments anticancéreux. D’après des informations issues de sources proches du projet, le montant total de l’investissement atteint 2,5 milliards de dinars.
Réduire la dépendance extérieure
L’un des principaux objectifs poursuivis par Alger est de réduire les importations de principes actifs, un poste de dépense jugé lourd pour le système de santé national. En fabriquant ces matières premières sur son sol, le pays compte mieux sécuriser ses approvisionnements, mais aussi réaliser des économies sur le long terme.
La réalisation de cette unité traduit la volonté de moderniser l’industrie du médicament. Pour les autorités, il s’agit d’un levier stratégique qui peut stimuler d’autres projets industriels et encourager la recherche locale. L’initiative intervient dans un contexte où la prise en charge des pathologies lourdes devient un enjeu majeur de santé publique.
La mise en service de cette usine est perçue comme un point de départ. Si la production atteint ses objectifs, d’autres investissements similaires pourraient voir le jour afin de couvrir un éventail plus large de traitements. À terme, le pays ambitionne de renforcer son autonomie pharmaceutique et de positionner sa production sur le marché africain.


