Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les relations entre la Russie et les États-Unis n’ont cessé de se détériorer. Washington a imposé une série de sanctions économiques pour affaiblir les capacités financières de Moscou. Ces mesures ont poussé le Kremlin à explorer de nouvelles pistes pour réduire sa dépendance au système monétaire occidental et limiter l’impact des restrictions.
Parmi ces solutions figurent les cryptomonnaies stables, connues sous le nom de stablecoins. Ces actifs numériques, dont la valeur est indexée sur une monnaie fiduciaire, servent souvent de passerelle pour des échanges rapides et moins contrôlés. Jusqu’ici, les stablecoins étaient presque tous adossés au dollar américain, ce qui consolidait l’influence du billet vert dans l’économie numérique.
Mais la Russie cherche à inverser cette tendance. Depuis quelques mois, elle dispose de son propre stablecoin basé sur le rouble. Cet actif, baptisé « A7A5 », est apparu sur la plateforme kirghize Grinex, spécialisée dans le commerce de cryptomonnaies. D’après des analystes, ce jeton a été pensé comme un instrument pour contourner les restrictions financières et offrir un moyen alternatif de transaction à certaines entreprises ou institutions publiques.
La particularité de l’A7A5 est qu’il peut être directement échangé contre d’autres stablecoins, rattachés au dollar. Malgré les tensions diplomatiques, les échanges entre ces actifs se font de façon fluide et pragmatique. Ce contraste illustre le paradoxe d’un environnement numérique où la rivalité des États cède parfois la place à des interactions pratiques entre monnaies parallèles.
En parallèle, Moscou poursuit un autre projet d’envergure : le rouble numérique. Ce chantier, supervisé par la Banque centrale russe, devrait aboutir d’ici 2026. Le lancement de cette version électronique de la monnaie nationale répond à une double ambition : moderniser les systèmes de paiement domestiques et disposer d’un outil plus souverain à l’échelle internationale.
Pour certains experts, la diversification des instruments numériques pourrait aider la Russie à mieux résister aux pressions extérieures. Mais elle soulève aussi des interrogations sur l’efficacité des sanctions dans un contexte où les cryptomonnaies offrent toujours plus de marges de manœuvre.




« Mais elle soulève aussi des interrogations sur l’efficacité des sanctions »
Il y en a encore qui croient que les sanctions sont efficaces ! On rêve !
Ces sanctions sont illégales, inefficaces et se retourent contre les sanctionneurs.
Quand vont-ils comprendre ça ???