Depuis son retour des États-Unis samedi dernier, le président Bassirou Diomaye Faye garde le silence. Ni déclaration publique, ni geste symbolique pour répondre aux critiques du Premier ministre Sonko, formulées quelques jours plus tôt lors d’un conseil national du parti PASTEF. Cette retenue présidentielle, perçue par certains comme stratégique, alimente cependant un tourbillon de commentaires. L’intervention du ministre de la Fonction publique sur la chaîne nationale, affirmant qu’il n’existe aucune crise entre les deux têtes de l’exécutif, n’a pas suffi à éteindre les doutes. Bien au contraire, le flou laisse la place à toutes sortes de spéculations, dans un climat où chaque silence peut être interprété comme une prise de position implicite.
L’épisode qui a déclenché cette série de conjectures n’est pas anodin. Lors du conseil de PASTEF du 10 juillet, Ousmane Sonko a reproché à son allié de ne pas le défendre publiquement face aux attaques dont il fait l’objet. Il a exigé un choix clair : un soutien affirmé, ou la liberté d’agir sans contrainte institutionnelle. Ce message, d’une rare frontalité, a réveillé les fantômes des rivalités historiques du Sénégal, et en particulier celle qui opposa Senghor à Mamadou Dia dans les années 1960. Pour certains observateurs, ce parallèle historique est un raccourci commode, mais réducteur. Le sociologue Mamadou Wane Mao rappelle que les contextes et les profils sont profondément différents, et qu’il s’agit davantage d’une divergence de méthode que d’un choc de pouvoir.
Des lectures divergentes et une scène politique en effervescence
La classe politique, elle, reste suspendue à l’évolution de cette relation Diomaye–Sonko, qui avait jusque-là incarné une forme d’unité dans la transition post-Macky Sall. Le fait que le président de l’Assemblée nationale ait écourté son déplacement à Paris pour rentrer au pays est interprété par certains comme un signal d’alerte. Ce geste pourrait traduire une volonté de prévenir une rupture institutionnelle qui affaiblirait le gouvernement dès ses premiers mois. D’autres y voient un simple réflexe de médiation interne, dans un parti qui a toujours fonctionné sur la base d’échanges parfois musclés, mais maîtrisés.
Du côté de PASTEF, des voix s’élèvent pour relativiser la portée des propos de Sonko. Marie Rose Faye, porte-parole adjointe, affirme qu’il n’y a pas lieu de parler de rupture. Au contraire, elle décrit une dynamique de correction mutuelle, où les critiques s’inscrivent dans un processus assumé de transparence. Ce positionnement ne fait pas l’unanimité. Dans les cercles d’analystes politiques, certains estiment que l’ombre d’un bras de fer se profile entre deux lignes idéologiques bien distinctes : celle de Sonko, plus offensive et radicale, et celle de Faye, davantage portée vers l’institutionnalisation du pouvoir.
Les rumeurs d’un retour à l’Assemblée alimentent le débat
Alors que rien ne permet pour l’instant de conclure à une crise ouverte, un autre scénario agite les coulisses : celui d’un départ de Sonko de la Primature. Certains médias évoquent un retour possible à l’Assemblée nationale si une démission ou un limogeage venait à se produire. Cette hypothèse, encore sans fondement officiel, prend appui sur la posture actuelle de Sonko, qui semble vouloir redéfinir les contours de son pouvoir, voire se désengager d’un cadre exécutif qu’il juge trop restrictif.
Ce qui se joue en filigrane dépasse la simple gestion d’un désaccord. C’est le mode de gouvernance même du pouvoir en place qui est interrogé. Peut-on concilier une gouvernance partagée avec des ambitions personnelles fortes ? Jusqu’où le discours critique peut-il coexister avec les responsabilités de l’État sans engendrer de fracture ? En attendant une clarification, les Sénégalais observent un équilibre instable, dans lequel chaque mot et chaque silence semblent porteurs de conséquences. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si cette tension est un accident de parcours ou le prélude à une recomposition politique en profondeur.




Je suis un Sénégalais d adoption…
Je continue de payer chaque mois mon loyer..dans ce pays à camberene…
Beaucoup ne connaisse pas le genre Sénégalais…
Seul agadjavi.. peut comprendre..mes posts sur ce pays
Ceci dit..les deux personnes… savaient comment celà allait finir
Dioma Faye..n a aucune légitimité.. puisqu il est là par stratégies politiques
C est sonko..qui a ce pouvoir par procuration..et si dioma Faye..ne sait pas faire..il ne finira pas ce mandat
Monsieur sachez que nous sommes sur le prochain 2è mandat de Diom…Sonko…direction Prison….notez le bien…il n’a aucun pouvoir …qu’il demande à Alladayè ou ….Bongo
Aziz le gounyanfié