Depuis leur première apparition sur la scène continentale en 2012, soldée par trois défaites et une élimination en phase de groupes, les Lionnes du Sénégal ont parcouru un long chemin. En 2022, elles atteignaient pour la première fois les quarts de finale de la CAN féminine, signe tangible de la montée en puissance du football féminin national. Trois ans plus tard, elles retrouvent ce même stade de la compétition, mais avec une posture différente : celle d’une équipe qui n’a plus rien à prouver, mais tout à gagner.
Le 19 juillet prochain, à Oujda, elles défieront l’Afrique du Sud, tenante du titre et favorite naturelle de cette édition. Un duel à élimination directe, sans filet, où la moindre erreur peut faire basculer le destin d’une génération. Cette confrontation est bien plus qu’un simple match de football. Elle représente un test de maturité, un révélateur d’ambition, et peut-être l’opportunité d’inscrire une nouvelle ligne au palmarès du Sénégal féminin.
Des chiffres équilibrés, un esprit offensif retrouvé
Les statistiques historiques entre les deux sélections nourrissent l’espoir d’un choc ouvert. En deux confrontations récentes, les Banyana Banyana n’ont remporté qu’un seul match face aux Sénégalaises, la dernière rencontre amicale s’étant soldée par un nul 1‑1 en juin 2024. Une preuve que l’écart technique perçu entre les deux formations s’est estompé au fil du temps.
Côté performance, le parcours des Lionnes en phase de groupes a confirmé leur solidité. Meilleure buteuse de la sélection et co-leader du classement général aux côtés de la Marocaine Ghizlane Chebbak, l’attaquante Nguénar Ndiaye a inscrit quatre buts et symbolise à elle seule le renouveau offensif sénégalais. Son efficacité devant les filets, alliée à une organisation défensive rigoureuse, donne aux joueuses des armes réelles pour déstabiliser les Sud-Africaines, réputées pour leur rigueur tactique et leur intensité physique.
Une marche vers le sommet, pas à pas
Affronter les championnes en titre n’est jamais une mince affaire. Mais les Lionnes n’avancent pas à l’aveugle. Leur progression méthodique depuis 2012, leur capacité à se hisser deux fois de suite en quarts de finale, et l’expérience accumulée à travers les compétitions de clubs et les matchs amicaux renforcent leur crédibilité. Ce quart de finale pourrait marquer un point de bascule dans leur histoire collective.
La pression est présente, mais elle est aussi partagée. Car l’Afrique du Sud, avec son statut de favorite, sait qu’elle n’a pas droit à l’erreur. Et dans ce type de confrontation, les surprises sont souvent l’œuvre de celles qu’on n’attend pas.
Le coup d’envoi sera donné samedi à 19h GMT. Les yeux du continent seront tournés vers Oujda. Et les Lionnes, elles, savent que le moment est venu de rugir plus fort.


