Sénégal : Organisation des examens, le ministre adresse des félicitations

Alors que la saison des examens s’achève au Sénégal, une ombre persistante continue de planer sur le système : les fraudes. Malgré les efforts déployés année après année, certains candidats parviennent encore à contourner les règles. Des cas ont été signalés en 2025, confirmant que ce fléau reste une faille préoccupante pour les autorités éducatives. Pourtant, ce constat n’a pas entamé la détermination du ministère à moderniser et sécuriser le dispositif national d’évaluation.

Une logistique saluée malgré des défis persistants

Dans une lettre de remerciement, postée sur les réseaux sociaux, adressée à toute la communauté éducative, Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, a exprimé sa reconnaissance pour l’engagement des enseignants, surveillants, administrateurs et partenaires. Selon lui, les efforts conjoints ont permis non seulement d’organiser les examens dans des conditions satisfaisantes, mais aussi de franchir une étape historique : les résultats ont été publiés avant la fin juillet, une première au Sénégal. « Jamais, de mémoire, les résultats de tous les examens n’ont été disponibles avant la fin du mois de juillet », a-t-il souligné.

Les résultats obtenus témoignent d’un certain redressement des performances dans le cycle moyen et élémentaire. Le BFEM enregistre un taux de réussite de 78,59 %, contre 73,94 % en 2024. Le CFEE atteint 70,73 %, soit une progression de 5,2 points. Ces indicateurs positifs sont toutefois contrebalancés par la baisse au BAC, dont le taux passe de 50,50 % à 47,62 %. Une tendance jugée inquiétante par les autorités, qui appellent à des transformations pédagogiques en profondeur.

Vers un système éducatif repensé

Face à ces résultats contrastés, le ministère veut repenser les fondements mêmes de l’évaluation scolaire. Cela passe par une révision des programmes, mais aussi par la transformation des examens nationaux, afin qu’ils reflètent davantage les compétences réelles des élèves. L’objectif est de favoriser ce que le ministre appelle une « pédagogie de la réussite », où les examens cessent d’être des obstacles pour devenir des leviers d’apprentissage.

Plusieurs mesures sont déjà en phase d’expérimentation. À Dakar, un centre pilote a testé avec succès un CFEE totalement numérisé, permettant la publication des résultats en moins de dix jours. Si l’expérience est étendue aux autres académies, cela pourrait marquer un tournant majeur dans la manière de concevoir et gérer les épreuves.

En parallèle, un espace candidat a été mis en place sur la plateforme Anadole, permettant aux élèves de consulter leurs résultats via leur numéro de dossier ou de téléphone. Autre innovation : un système de notification par SMS, destiné à limiter les attroupements aux centres d’examen lors de l’annonce des résultats — un phénomène souvent à l’origine de tensions ou de débordements.

Un appel à l’unité pour une école plus efficace

Ces réformes techniques ne suffiront pas sans une mobilisation collective. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les différents acteurs du système éducatif. « Votre travail acharné et votre professionnalisme ont été essentiels à la réussite globale de cet événement majeur », a-t-il rappelé aux personnels impliqués.

En somme, l’année 2025 marque une avancée organisationnelle notable, mais aussi un signal d’alerte. Entre innovations technologiques, volonté de réforme pédagogique et nécessité de restaurer l’intégrité des évaluations, le chemin reste semé d’embûches. Le ministère promet de continuer à agir, non seulement pour améliorer les chiffres, mais surtout pour redonner confiance à une génération d’élèves en quête d’un avenir plus juste.

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