Tesla : Elon Musk prévoit une chute prolongée et pointe Trump

Les relations tendues entre Donald Trump et Elon Musk ont marqué un tournant significatif dans le paysage technologique américain. Le milliardaire, à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (D.O.G.E), a démissionné après s’être fermement opposé au projet de loi présidentiel « Big Beautiful Bill« , qu’il considérait comme préjudiciable à l’économie nationale.

Ses positions politiques controversées ont entraîné une chute des cours boursiers de ses entreprises, Tesla étant la plus touchée. Cette crise politique intervient à un moment particulièrement difficile pour le constructeur automobile, déjà aux prises avec de nombreux défis structurels.

Les analystes prévoient désormais une période d’incertitude majeure pour l’entreprise, qui se retrouve sans le soutien du gouvernement et confrontée à un environnement économique défavorable. L’impact sur la valorisation boursière reflète l’ampleur des préoccupations des investisseurs.

La transition vers l’autonomie, un défi audacieux

Tesla est actuellement dans une phase cruciale de transformation technologique axée sur l’intelligence artificielle et la conduite autonome L’entreprise mise tout sur le déploiement à grande échelle de ses véhicules autonomes pour compenser le déclin de ses ventes traditionnelles. Le service de robotaxis, testé à Austin avec des Model Y, est à l’avant-garde de cette stratégie ambitieuse qui devrait s’étendre progressivement à San Francisco, puis à d’autres villes et États américains.

La production du Cybercab, prévue pour 2026, représente l’aboutissement de cette vision futuriste. Cependant, cette transition s’accompagne de la suppression progressive des avantages fiscaux accordés aux véhicules électriques, créant un vide commercial préoccupant.

Des performances financières en forte baisse

Le chiffre d’affaires a reculé de 12 % à 22,5 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net a diminué de 16 % à 1,17 milliard. Cette dégradation est le résultat d’une combinaison toxique entre la baisse des ventes mondiales (-13,5 % au deuxième trimestre), l’intensification de la concurrence chinoise et les nouvelles surtaxes douanières imposées par Trump, qui ont coûté 300 millions de dollars à l’entreprise.