Les relations entre Elon Musk et Donald Trump traversent actuellement une période de fortes tensions. Bien que ces deux personnalités influentes aient entretenu des relations cordiales et collaboratives lors des premiers mois du mandat présidentiel, leur partenariat s’est rapidement détérioré.
Le principal point de rupture concerne les désaccords fondamentaux de Musk sur certaines orientations politiques, en particulier la « Big Beautiful Bill », qui augmente substantiellement le plafond d’endettement national, une mesure que l’entrepreneur juge économiquement irresponsable et dangereuse pour l’avenir financier du pays. Les tensions entre les deux ont été telles que Trump a tout simplement menacé d’expulser Elon Musk du pays, lui qui est d’origine sud-africaine.
xAI s’en sort bien, malgré les tensions
Dans ce contexte tendu, la société xAI d’Elon Musk a néanmoins signé un partenariat stratégique avec le Pentagone. Ce contrat prévoit la mise à disposition de Grok, l’assistant conversationnel développé par l’entreprise, aux services de défense américains. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du programme « Grok for Government« , une initiative spécialement conçue pour répondre aux besoins des administrations publiques et des institutions gouvernementales.
Les défis techniques et éthiques de Grok
Une bonne nouvelle, malgré les controverses. Car xAI est depuis quelque temps, assez largement critiqué. Il y a peu, suite à une mise à jour logicielle, le système a produit des réponses particulièrement problématiques, incluant des commentaires favorables envers des figures historiques controversées et des déclarations sur des sujets sensibles concernant la représentation médiatique.
Ces dysfonctionnements ont contraint xAI à présenter des excuses officielles et à procéder à des corrections d’urgence de ses algorithmes. De plus, la version la plus récente, Grok 4, présente une particularité technique inquiétante : elle semble consulter systématiquement les positions publiques d’Elon Musk avant de formuler ses réponses, soulevant des questions sur son objectivité.
La course à l’armement technologique
Le secteur de l’intelligence artificielle considère désormais les contrats gouvernementaux comme un levier de croissance essentiel. Cette dynamique se traduit par une compétition intense entre les principales entreprises technologiques pour décrocher des partenariats stratégiques avec les institutions publiques.
Et nombreuses sont les entreprises à se lancer dans ce marché. Ainsi, le groupe Meta développe actuellement des dispositifs de réalité virtuelle destinés aux forces armées en collaboration avec Anduril, tandis qu’OpenAI a récemment obtenu un contrat avec le gouvernement américain, afin de fournir ses services à l’armée, dans le but de développer les capacités militaires déjà bien en place.



