Beaucoup de sportifs professionnels, après avoir brillé sur les terrains, se retrouvent démunis une fois la carrière terminée. L’absence d’accompagnement pour gérer leurs revenus ou pour envisager un futur en dehors du sport les expose à des difficultés financières et personnelles majeures. Cette fragilité, souvent méconnue du grand public, traduit une réalité où la célébrité ne protège pas des chutes brutales. Passer de la reconnaissance à l’anonymat s’accompagne parfois d’une perte de repères, laissant certains anciens athlètes sans ressources suffisantes pour poursuivre une vie stable.
Daniel Kenedy : du maillot étoilé aux trajets urbains
Autrefois milieu prometteur, notamment sous les couleurs de Benfica et du Paris Saint-Germain, Daniel Kenedy affronte aujourd’hui les conséquences d’un virage professionnel compliqué. Endetté à hauteur d’environ 200 000 euros, dont 40 000 euros auprès de l’administration fiscale, il a vu ses choix personnels, notamment autour des jeux d’argent, précipiter sa situation. Refusant de s’enfermer dans le regret, il se lance dans une nouvelle activité : celle de chauffeur chez Uber. C’est ce qu’il a annoncé lors de son entretien avec le Correio da Manhã. Cette reconversion modeste est vécue par lui comme une opportunité de dignité retrouvée, loin des projecteurs mais avec une volonté intacte de se reconstruire.
Relever la tête après la chute
L’expérience de Kenedy éclaire le parcours difficile de ceux qui doivent réinventer leur vie après avoir quitté le sport professionnel. Ce basculement, souvent perçu comme une régression sociale, peut aussi être un terrain fertile pour reprendre confiance et repartir sur de nouvelles bases. En choisissant d’affronter son avenir avec sérieux et humilité, l’ancien joueur montre que la valeur d’une personne ne réside pas dans sa notoriété passée, mais dans sa capacité à s’adapter et à continuer. Son chemin rappelle l’urgence de soutenir les athlètes dans la préparation à leur vie après le sport, pour que leur chute ne soit pas synonyme d’abandon, mais d’un nouveau départ.
