Afrique: ce pays est le 10è au monde à éliminer la maladie du sommeil (OMS)

Le Kenya est officiellement devenu le dixième pays au monde à éliminer la trypanosomiase humaine africaine (THA), plus connue sous le nom de maladie du sommeil, en tant que menace de santé publique. L’annonce a été faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), saluant une étape majeure dans la lutte contre cette affection longtemps redoutée en Afrique subsaharienne.

Une maladie tropicale longtemps meurtrière

La maladie du sommeil est causée par le parasite Trypanosoma brucei, transmis à l’homme par la piqûre de mouches tsé-tsé infectées. Sans traitement, elle est généralement mortelle. Le parasite, une fois dans l’organisme, peut franchir la barrière hémato-encéphalique et atteindre le système nerveux central, provoquant alors des symptômes graves : troubles du comportement, confusion, perte de coordination et modifications du cycle veille-sommeil — d’où son nom.

Historiquement, cette pathologie a sévi dans plusieurs zones rurales isolées, rendant le diagnostic et le traitement difficiles. Les campagnes de sensibilisation, de dépistage actif et l’amélioration de l’accès aux soins ont joué un rôle crucial dans sa réduction.

Un succès africain collectif

Outre le Kenya, neuf autres pays ont déjà obtenu cette reconnaissance : Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée équatoriale, Ouganda, Rwanda, Tchad et Togo. Tous ont bénéficié d’initiatives coordonnées entre gouvernements, partenaires techniques et communautés locales.

Pour le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette réussite illustre que la lutte contre les maladies tropicales négligées progresse grâce à une mobilisation régionale et internationale soutenue. L’objectif à long terme reste l’éradication complète de la maladie du sommeil sur le continent.

Un pas vers l’éradication des maladies tropicales négligées

La victoire kényane intervient dans un contexte où plusieurs pays africains intensifient leurs efforts contre les maladies transmissibles par des vecteurs, telles que la dracunculose ou l’onchocercose. Ces succès démontrent que des investissements ciblés en santé publique, combinés à la coopération transfrontalière, peuvent faire reculer durablement certaines maladies endémiques.

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