L’annonce du gouvernement allemand relance le débat sur la conscription. Berlin a posé le premier jalon en votant un dispositif qui reste volontaire mais ouvre la voie à un retour contraint. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, la question pourrait s’imposer à d’autres pays européens.
L’Allemagne teste un cadre hybride
Le gouvernement allemand de Friedrich Merz a adopté fin août un projet instaurant un service militaire volontaire, tout en établissant un mécanisme juridique permettant de passer à l’obligation si nécessaire. Les jeunes hommes de 18 ans recevront un questionnaire obligatoire, auquel s’ajouteront des examens médicaux dès 2027, même pour ceux qui ne souhaitent pas servir.
Ce dispositif vise à renforcer la Bundeswehr, dont les effectifs doivent progresser de 180 000 à 260 000 soldats actifs, appuyés par 200 000 réservistes. L’exécutif ne ferme pas la porte à une conscription en bonne et due forme si les recrutements volontaires s’avèrent insuffisants. Le texte doit encore être examiné par le Bundestag à l’automne, où il pourrait être modifié. Plusieurs responsables conservateurs demandent déjà un mécanisme automatique pour rétablir la conscription sans nouvelle décision parlementaire si les objectifs ne sont pas atteints.
Cette évolution allemande pourrait être observée de près par d’autres partenaires européens. Des débats similaires émergent dans plusieurs capitales, où la question du service militaire est de nouveau discutée face aux incertitudes stratégiques.
Une pression dictée par la géopolitique mondiale
Depuis plusieurs années, la planète connaît une course aux armements alimentée par la modernisation des arsenaux, le durcissement des relations entre grandes puissances et la multiplication des conflits régionaux. La guerre en Ukraine a mis en lumière la nécessité pour les pays européens d’adapter leurs capacités de défense. Dans ce climat, la reconstitution de forces nationales robustes apparaît comme une réponse possible.
La perspective d’un retour de la conscription obligatoire au-delà de l’Allemagne illustre cette dynamique. La France, la Pologne ou encore les pays nordiques suivent attentivement les discussions, certains ayant déjà réintroduit des formes partielles de service. Plusieurs observateurs estiment que ce mouvement pourrait s’accélérer si la situation sécuritaire mondiale continue de se dégrader.
L’évolution allemande constitue ainsi un précédent qui pourrait, à terme, inspirer un élargissement du service militaire obligatoire sur l’ensemble du continent.




Aziz avait fui le service militaire juste après le bac…nous on a tout fait…on avait le Sergent Takouè
VIVE LA GUERRE !