La Russie cherche à consolider sa présence sur le marché marocain du blé, dans un contexte marqué par des besoins croissants du Royaume en matière d’approvisionnement céréaliers. Une délégation russe est attendue à Rabat d’ici la fin du mois d’août, avec l’objectif de discuter des moyens d’intensifier les exportations vers le Maroc. C’est ce qu’indique Hespress, qui suit de près l’évolution de ce partenariat agricole entre les deux pays.
Durant la première moitié de l’année 2025, les livraisons de blé russe au Maroc ont enregistré une progression notable. Toutefois, un ralentissement a été observé au début de l’été. Cette fluctuation n’a pas freiné les intentions de Moscou qui souhaite, au contraire, renforcer ses volumes à moyen terme.
Ce rapprochement commercial s’appuie sur un accord signé en novembre 2024 entre la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses et la Rusgrain Union, qui regroupe les principaux exportateurs russes de céréales. Cet accord porte sur la livraison d’un million de tonnes de blé tendre pour la campagne 2024-2025, avec la possibilité d’étendre ce volume à 1,5 million de tonnes.
Pour le Maroc, dont la production céréalière peine à couvrir l’ensemble des besoins, l’importation reste une option stratégique. Le blé russe, déjà compétitif en termes de prix sur le marché international, s’impose comme une alternative sérieuse pour accompagner la politique nationale de sécurité alimentaire. En prévision de la prochaine saison agricole, les discussions à venir pourraient ouvrir la voie à un cadre de coopération élargi, incluant peut-être de nouveaux mécanismes logistiques ou tarifaires.
Rappelons que le Maroc entretient depuis plusieurs années des relations commerciales diversifiées dans le domaine agricole, mais les aléas climatiques et les tensions géopolitiques influencent régulièrement les volumes et les provenances de ses importations.


