À Ouagadougou, le gouvernement a exprimé le besoin de réexaminer la façon dont le système des Nations unies conduit ses activités dans le pays. Selon une lettre officielle adressée à la représentation onusienne le 30 juillet 2025, les autorités jugent nécessaire de procéder à une analyse conjointe afin de vérifier la pertinence et l’efficacité des actions engagées.
La lettre relève plusieurs sujets de désaccord, parmi lesquels l’arrivée de consultants internationaux recrutés sans implication en amont des instances nationales, la place réduite accordée aux professionnels locaux face aux travailleurs venus de l’extérieur, et la tendance à cibler en priorité les emplois occupés par des Burkinabè lorsqu’il faut réduire les effectifs pour raisons budgétaires.
Une volonté d’harmoniser les priorités
Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, souhaite que les programmes menés par les agences onusiennes s’articulent davantage avec la stratégie nationale de développement, telle que définie par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. L’objectif affiché est de garantir que les projets internationaux viennent soutenir les priorités nationales plutôt que de les orienter.
Un repositionnement dans un contexte régional plus large
Cette prise de position intervient alors que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest cherchent à renforcer leur souveraineté dans la conduite des politiques publiques. Pour le Burkina Faso, cette redéfinition des relations avec l’ONU pourrait déboucher sur de nouvelles modalités de coopération, privilégiant une plus grande intégration des ressources locales dans les projets soutenus par la communauté internationale.



