Fichier électoral au Bénin : l'opposition dénonce les irrégularités ressorties par l’audit

À l’approche des élections législatives de janvier 2026 au Bénin, la question de la fiabilité du fichier électoral est une nouvelle fois au cœur des préoccupations. Le cadre de concertation des partis de l’opposition a tenu une conférence de presse au siège du parti Les Démocrates le jeudi 7 août 2025 pour exprimer ses vives inquiétudes. Se fondant sur les conclusions préliminaires de l’audit réalisé par des experts internationaux, l’opposition a alerté l’opinion publique sur la persistance de près de 300 000 personnes décédées qui seraient toujours inscrites sur la liste électorale nationale.

La déclaration, faite par Chabi Yayi, secrétaire aux relations extérieures du parti Les Démocrates, a jeté une lumière crue sur les lacunes du système électoral béninois. Il a révélé que, malgré un précédent tri qui a permis de retirer plus de 31 000 noms, le chantier reste vaste et inquiétant. Pour l’opposition, la présence d’un nombre non négligeable de défunts, dans un pays qui compte environ 7,7 millions d’électeurs, constitue une anomalie grave qui nourrit les craintes de manipulations et de fraudes électorales. « Nous ne pouvons pas aller à une élection avec un fichier aussi vicié », a affirmé Chabi Yayi.

Ces doutes ne sont pas nouveaux. Ils trouvent leur origine dans les problèmes signalés lors des élections législatives de 2023, où l’on a relevé des électeurs affectés à de mauvais centres, des citoyens absents des listes et des « bugs multiples ». C’est en réponse à ces anomalies que l’opposition a demandé un audit indépendant du fichier électoral, une requête acceptée par le chef de l’État en novembre 2023. Selon l’opposition, les conclusions préliminaires de cet audit ont confirmé leurs « peurs ».

Chabi Yayi a tenu à souligner que le chiffre de 300 000 morts n’est pas une estimation de l’opposition, mais bien une donnée fournie par les experts eux-mêmes. Il a également indiqué que le rapport final de l’audit est attendu avec impatience, car il sera crucial pour approfondir l’analyse et proposer des recommandations. L’opposition exige d’ailleurs que ce rapport final soit « publié sans délai » afin de permettre un débat public et institutionnel sur la question.

Au-delà de la simple purge du fichier, l’opposition a formulé plusieurs recommandations pour améliorer le processus électoral. Elle appelle à une meilleure implication des mairies, des confessions religieuses et des services d’état civil dans la déclaration des décès. Cela permettrait de garantir que les données du fichier électoral sont constamment mises à jour et reflètent la réalité du terrain. Les experts ont également relevé la présence de centres de vote sans aucun électeur, un autre point d’alerte sur lequel l’opposition souhaite que les partis politiques soient mieux impliqués dans la validation de la carte électorale.

L’opposition a également soulevé la question de l’accès aux pièces d’identité, un enjeu majeur pour l’inclusion électorale. Selon Chabi Yayi, 40 % des électeurs n’ont pas de téléphone, ce qui rend difficile l’accès aux démarches administratives en ligne. Il a plaidé pour une décentralisation des services de l’Agence nationale d’identification des oersonnes (Anip) et l’organisation d’audiences foraines pour faciliter l’enrôlement des citoyens dans les zones reculées. Ces mesures permettraient de s’assurer que tous les citoyens en âge de voter, y compris ceux qui vivent dans des zones isolées, puissent exercer leurs droits civiques.

En conclusion, l’opposition salue l’audit comme un « pas vers plus de transparence », tout en insistant sur le fait que ce n’est qu’un maillon d’une chaîne démocratique complexe. « Notre objectif, c’est une élection libre, transparente et inclusive », a rappelé Chabi Yayi. L’opposition appelle toutes les institutions impliquées à jouer leur rôle avec rigueur et à s’assurer que les erreurs du passé ne soient pas reproduites en 2026.

4 réflexions au sujet de “Fichier électoral au Bénin : l'opposition dénonce les irrégularités ressorties par l’audit”

  1. Ce fils à papa ne peut-il pas s’investir dans autre chose que la politique ??? Ce garçon pouvait prendre exemple du fils à Talon qui vole de ses propres ailes en évoluant hors de la politique. Encore que ce CHABI est sans charisme. Voilà que c’est lui qui connait les statistiques des personnes décédées dans notre pays . Peut-être qu’il a ainsi trouvé son chemin. Un métier . Statisticien des chambres mortuaires.
    Cherchez l’erreur

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    • Le fils de Kim..est tout simplement..un rece leur des biens mal acquis..de préd ation…
      Naturellement..on va leur arracher tout.. jusqu’au centimes

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    • Moi Agbonnonvi j’ai été formé comme Kim Jong Un pour reprendre le pouvoir après mon Papa Talon….tant pis pour les morveux…il faut achever le boulot immense de Papa….est-ce bien clair….

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