Le paysage de la richesse en Afrique connaît un tournant en 2025. Selon Billionaire Africa, 5 nouveaux noms viennent grossir les rangs des milliardaires du continent, portant leur nombre total à 25. Cette évolution se produit dans un contexte économique mondial incertain, mais témoigne de la capacité de certaines économies africaines à générer de la valeur et attirer les capitaux.
Les gains enregistrés cette année sont largement liés à la bonne tenue des marchés financiers africains. Dans plusieurs pays, la progression des cours boursiers a renforcé la fortune des grands actionnaires et fondateurs d’entreprises. Les secteurs de l’immobilier, de la banque et des technologies figurent parmi les plus porteurs, offrant à leurs leaders une ascension rapide vers le milliard de dollars.
Parmi les entrants, le marocain Anas Sefrioui affiche désormais une fortune estimée à 1,7 milliard $, en grande partie grâce à la performance de ses actifs immobiliers. En Afrique du Sud, Jannie Mouton atteint 1,9 milliard $, porté par des succès dans la banque et les investissements.
Dans le domaine technologique, le zimbabwéen Zak Calisto franchit le cap symbolique après avoir transformé Karooooo Ltd., née comme une simple start-up de suivi de véhicules, en acteur mondial de l’analyse de mobilité.
Deux autres noms complètent la liste : Thom Mpinganjira, du Malawi, et l’Égyptien Hisham Talaat Moustafa. L’ascension du premier s’explique par la forte progression de FDH Bank, tandis que le second bénéficie de la flambée des actions de TMG Holding, son groupe immobilier.
Ces enrichissements ne sont pas uniquement le reflet de la réussite individuelle. Ils traduisent aussi la confiance des investisseurs dans les marchés africains et la solidité de certains modèles d’affaires. Les pays concernés voient leurs places boursières gagner en attractivité, ce qui peut stimuler l’emploi, l’innovation et les investissements étrangers.
Pour autant, cette concentration de richesses soulève des questions sur la redistribution et la réduction des inégalités économiques. Si l’Afrique compte désormais davantage de milliardaires, elle reste confrontée à de profonds défis sociaux, que seule une croissance inclusive pourra atténuer.



