France : un an après, Pavel Durov, le fondateur de Telegram, dénonce son arrestation

Le créateur de Telegram a diffusé un texte à ses abonnés, où il conteste sa mise en examen en France. Il dénonce une procédure mal conduite et des atteintes à sa liberté de mouvement.

Un texte envoyé aux utilisateurs français

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a publié dimanche soir un message sur son canal personnel, ensuite transmis sous forme de notification aux utilisateurs français. Il y affirme être contraint de se présenter en France tous les quatorze jours dans le cadre de son contrôle judiciaire. Selon lui, cette contrainte n’offre « aucune voie d’appel » et nuit à l’image d’un pays qu’il considère affaibli sur le terrain des libertés.

Le dirigeant, qui conclut son texte en promettant de « poursuivre le combat », affirme que l’enquête n’a toujours pas mis en évidence d’irrégularité majeure de la part de la plateforme. Il reproche aussi aux autorités françaises d’avoir mal appliqué la procédure européenne prévue pour adresser leurs demandes officielles, expliquant qu’elles auraient pu trouver les règles « en consultant les ressources publiques ».

Une affaire judiciaire qui fait réagir au-delà de la France

À l’été 2024, Pavel Durov avait été interpellé dès sa descente d’avion au Bourget. Les magistrats du parquet de Paris le soupçonnent de manquements dans la supervision des contenus publiés sur Telegram, liés à des activités criminelles et terroristes. Après quatre jours en garde à vue, il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire : interdiction de quitter le territoire, caution de cinq millions d’euros et obligation de comparution régulière.

Cette arrestation a eu des échos à l’international. Le Kremlin a dénoncé une mesure jugée « disproportionnée », tandis que les Émirats arabes unis ont réclamé un suivi consulaire. De son côté, le président Emmanuel Macron a insisté sur le fait qu’aucune décision politique n’avait influencé cette procédure, rappelant l’indépendance de la justice française.

Dans sa communication récente, Durov tourne en dérision sa garde à vue passée, soulignant qu’elle résultait de crimes commis par des inconnus utilisant Telegram. Selon lui, poursuivre un dirigeant d’entreprise pour des actes commis par des tiers est « juridiquement et logiquement infondé ». Le dossier reste suivi par la justice française, et l’entrepreneur d’origine russe demeure soumis aux conditions imposées par son contrôle judiciaire.

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