L’annonce de Conor McGregor a surpris jusque dans les milieux politiques irlandais. Le combattant de MMA entend se lancer dans la course à la présidence prévue le 11 novembre prochain, mais dénonce un système d’entrée en lice qu’il juge trop verrouillé. Face aux contraintes juridiques, il appelle les citoyens à soutenir une réforme du processus de désignation des candidats.
Une procédure d’accès jugée élitiste
En Irlande, se présenter à l’élection présidentielle implique de franchir des étapes bien précises : réunir l’appui d’au moins 20 élus nationaux ou obtenir le soutien de quatre conseils de comté. Si McGregor remplit le critère d’âge — il a 36 ans —, il ne dispose d’aucune assise politique formelle. Ce cadre institutionnel, instauré pour limiter les candidatures fantaisistes, est aujourd’hui perçu par certains comme un frein à la participation démocratique.
Une initiative numérique pour contourner l’obstacle
Estimant que cette règle prive l’électorat de son pouvoir de décision, McGregor a choisi de lancer une pétition via les réseaux sociaux. Il y défend l’idée que les citoyens, y compris ceux vivant à l’étranger, devraient avoir un rôle direct dans la validation des candidats. L’objectif : faire évoluer le cadre légal pour permettre à toute personne réunissant un certain soutien populaire d’intégrer la liste électorale.
Une candidature qui interroge les limites du système
Ce geste ne se résume pas à une simple ambition personnelle. Il s’inscrit dans un débat plus vaste sur l’ouverture du processus électoral et la capacité des institutions à s’adapter à une société en mutation. La popularité médiatique ou sportive suffit-elle pour prétendre à un rôle de chef d’État dans une démocratie parlementaire comme celle de l’Irlande ? Ou faut-il maintenir des garde-fous pour préserver la stabilité de l’appareil institutionnel ?
Alors que cette pétition suscite déjà un vif intérêt en ligne, elle met en lumière les tensions entre démocratie représentative et aspirations participatives. L’initiative de McGregor relance une question de fond : à qui revient le droit de décider qui peut devenir président d’un pays ?

Pourquoi, il a une notoriété, qu’il ajoute à cela un projet et les électeurs irlandais décideront