Le gouvernement algérien a annoncé la fin de la gratuité de la mise à disposition de biens immobiliers au profit de l’ambassade de France à Alger annonce Le Figaro. Cette décision met un terme à des décennies de privilèges concernant la location de plusieurs biens appartenant à l’État algérien, utilisés par les institutions françaises sur le sol algérien. La révision des baux contractés pour des bâtiments tels que ceux accueillant les consulats et les instituts français constitue un tournant dans la gestion des relations diplomatiques entre les deux pays.
Un symbole de réciprocité
La fin de ce traitement privilégié s’inscrit dans un contexte de tensions bilatérales grandissantes. L’Algérie souhaite, à travers cette mesure, rétablir un principe de réciprocité dans ses relations avec la France. Selon les autorités algériennes, cette initiative vise à rétablir l’équilibre, soulignant que la représentation diplomatique algérienne en France ne bénéficie pas d’avantages similaires.
Le ministère des Affaires étrangères algérien a informé l’ambassadeur de France, par l’intermédiaire de son chargé d’affaires à Alger, que cette décision s’appliquait à des biens très avantageusement loués, à des tarifs symboliques, par la France. Ces locations incluent des surfaces considérables, comme les 18 hectares alloués à l’ambassade de France à Alger et les 4 hectares réservés à la résidence de l’ambassadeur, « Les Oliviers ». Selon des rapports officiels, le loyer de ces propriétés était d’un « franc symbolique » et est resté inchangé pendant plus de 60 ans, jusqu’en août 2023.
La question de l’équilibre dans la diplomatie immobilière
La décision d’Alger de réexaminer les conditions de ces baux ne se limite pas à un simple ajustement financier. Elle s’inscrit dans une volonté de mettre en place un cadre plus équitable pour les échanges entre les deux nations. Les autorités algériennes ont fait savoir que cette mesure était également liée à des pratiques diplomatiques jugées déséquilibrées depuis l’indépendance du pays en 1962. En effet, l’Algérie estime que ses intérêts n’ont pas été pleinement pris en compte dans le passé, notamment en ce qui concerne l’exploitation des ressources foncières sur son territoire.
Le contexte d’une relation complexe
L’Algérie et la France entretiennent une relation diplomatique particulièrement complexe, marquée par des hauts et des bas depuis la guerre d’indépendance (1954-1962) et les multiples répercussions de cet héritage. Ces dernières années, plusieurs dossiers sensibles, notamment la mémoire coloniale et la coopération en matière de sécurité, ont alimenté les tensions entre les deux pays. Dans ce contexte, la révision des conditions de location des biens immobiliers semble aussi être une réponse à l’attente de la société algérienne, qui voit dans cette action un signe de fermeté et de réaffirmation de la souveraineté nationale.
Les prochains développements attendus
Cette annonce a immédiatement provoqué des réactions à Paris, où l’on attend avec attention la réponse officielle des autorités françaises. Le ministère algérien a d’ores et déjà demandé à la France d’envoyer une délégation à Alger pour entamer des discussions sur cette révision. Ces négociations pourraient ouvrir de nouveaux débats sur les conditions d’accueil des institutions françaises en Algérie, mais aussi sur les enjeux diplomatiques à venir.




Avant de faire des commentaires, n’oubliez pas que les Algériens bénéficient en France de trois avantages exorbitants, dont un régime ultra-avantageux pour les soins. Quand on ne sait pas grand chose, on ferme sa « G ».
22 hectares pour 1 Franc symbolique pendant 60 ans et les dirigeants français ne font que claironner à leur population que la France aide l’Algérie…
Je pense que c’est la même chose dans tous les pays francophones.
Toute domination finit par connaître son déclin à un moment donné, mais les êtres humains n’ont pas compris ça pour développer entre eux, des relations équilibrées qui établiront la paix entre Nations et sur toute la Terre