L’Algérie s’apprête à franchir un tournant majeur dans sa politique énergétique. Selon des informations relayées par Bloomberg, le pays est en phase finale de négociations avec deux géants américains, Exxon Mobil Corp et Chevron Corp pour développer ses vastes réserves de gaz, y compris celles de gaz de schiste. Ce serait la première fois que ces ressources non conventionnelles seraient exploitées à grande échelle sur le territoire.
Pour Alger, l’enjeu dépasse le simple développement industriel. Les hydrocarbures représentent plus des trois quarts de ses exportations et constituent une source vitale de recettes publiques. Miser sur le gaz de schiste apparaît comme une stratégie pour diversifier et sécuriser ses approvisionnements à long terme, tout en consolidant sa place parmi les grands exportateurs mondiaux.
La position géographique du pays renforce son attractivité. Aux portes de l’Europe, et disposant déjà d’un réseau d’exportation éprouvé, l’Algérie offre aux multinationales un accès privilégié à un marché en quête de sécurité énergétique. Dans un contexte mondial marqué par la volatilité des prix et les tensions géopolitiques, ce futur accord pourrait également repositionner le pays comme un fournisseur clé pour le continent européen.
Si les discussions aboutissent, l’exploitation conjointe des ressources, incluant le gaz de schiste, marquera une nouvelle étape dans la coopération énergétique entre l’Algérie et les grandes compagnies internationales. Reste à voir comment ce projet sera accueilli par l’opinion publique et les acteurs environnementaux, souvent critiques vis-à-vis de l’exploitation de cette énergie.



