Selon les chiffres publiés par l’Office national des statistiques et relayés par Maghreb Émergent , le commerce extérieur algérien traverse une zone de turbulences. Les trois premiers mois de 2025 se soldent par un déficit de 269,3 milliards de dinars, alors qu’à la même période en 2024, le pays affichait encore un excédent de 114,3 milliards.
Cette inversion rapide s’explique par une évolution contrastée entre importations et exportations. D’un côté, les achats à l’étranger se sont nettement intensifiés, atteignant 1 787,2 milliards de dinars, contre 1 496,3 milliards un an plus tôt. De l’autre, les ventes à l’international ont reculé, passant de 1 610,6 milliards de dinars au premier trimestre 2024 à 1 517,9 milliards sur la même période en 2025, soit une baisse de près de 6 %.
Pour de nombreux observateurs, cette tendance souligne la vulnérabilité de l’économie algérienne face à la conjoncture mondiale et à la dépendance persistante aux importations. Le ralentissement des exportations, lié notamment aux fluctuations des cours des hydrocarbures, accentue la pression sur les finances publiques.
Face à ce constat, les analystes estiment que la situation pourrait s’aggraver si aucune mesure n’est prise pour stimuler la production nationale et diversifier les sources de revenus extérieurs. La maîtrise des importations et la relance des exportations non pétrolières apparaissent comme deux leviers essentiels pour rééquilibrer la balance commerciale dans les mois à venir.



