Des experts indépendants des Nations unies demandent la libération immédiate de l’universitaire Clément Mamadou Dembélé, détenu depuis novembre 2023. Ils estiment que le maintien en prison malgré une décision de justice fragilise la crédibilité du système judiciaire malien.
Une arrestation liée à un message vocal contesté
Les experts des Nations unies appellent à la remise en liberté de Clément Mamadou Dembélé, universitaire malien et militant anticorruption. Son arrestation en novembre 2023 faisait suite à des accusations de menaces de mort contre le président de transition. Ces soupçons étaient fondés sur un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux. Or, une expertise judiciaire a conclu que la voix présente dans ce message ne correspondait pas à celle de Dembélé. Sur cette base, le 17 avril 2025, le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité a prononcé un non-lieu et ordonné sa libération. Malgré cette décision, le parquet a interjeté appel, et il demeure détenu.
Cette contradiction entre la décision de justice et la réalité de sa situation soulève des interrogations sur l’effectivité des garanties légales au Mali. Les organisations de défense des droits rappellent que la législation nationale impose la libération d’un prévenu lorsqu’un non-lieu est établi, même si un recours est en cours.
Les limites d’une pression internationale
Les experts de l’ONU qualifient cette détention de contraire aux principes de l’État de droit et alertent sur le risque d’une instrumentalisation de la justice contre des figures critiques. Ils affirment que ce cas traduit une tendance plus large de restrictions visant les militants, les journalistes et certains opposants politiques.
Ces prises de position donnent une visibilité accrue à l’affaire et renforcent les appels à un respect strict des décisions judiciaires. Mais une question demeure : cette mobilisation internationale sera-t-elle suffisante pour obtenir la libération effective de Clément Mamadou Dembélé, ou restera-t-elle sans effet sur le cours de la procédure en appel ?




CI, Bénin, Gabon, Cameroun etc, c’est gens-là ne voient ni n’entendent rien dans ces lieux-là.