Maroc : 115 millions € de bénéfices grâce à la vente de tomates en Europe

Le secteur agricole marocain vient d’enregistrer une performance remarquable sur le marché européen. Entre juin 2024 et mai 2025, le Maroc a considérablement renforcé ses exportations de tomates vers l’Espagne, établissant un nouveau record en termes de volume et de revenus. Une dynamique qui illustre la montée en puissance du royaume sur le plan agro-exportateur.

Selon les données de la plateforme Hortoinfo , relayées par le média le360, plus de 80 000 tonnes de tomates marocaines ont été expédiées vers l’Espagne sur la période étudiée. Cette quantité représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à l’année précédente. En parallèle, la valeur de ces exportations a franchi le cap des 115 millions d’euros.

Derrière ces chiffres se dessine une tendance plus profonde : la place croissante du Maroc dans l’approvisionnement alimentaire de l’Europe du Sud. Grâce à sa proximité géographique, à ses investissements dans les technologies agricoles et à sa capacité à produire hors saison, le pays devient un acteur incontournable, notamment dans le segment des fruits et légumes.

La hausse des achats espagnols s’explique aussi par des facteurs internes. Les agriculteurs espagnols font face à une série de contraintes, dont la sécheresse, la hausse des coûts de production et des règles environnementales de plus en plus strictes. Dans ce contexte, l’importation devient une solution pour maintenir l’approvisionnement des marchés locaux et répondre à la demande.

À un prix moyen de 1,44 euro le kilo, les tomates marocaines apparaissent comme une alternative compétitive. Pour le Maroc, ce positionnement est aussi stratégique. Il permet de renforcer ses recettes en devises et de consolider l’influence de son secteur agricole, qui représente une part importante de l’économie nationale.

Cette évolution soulève néanmoins des interrogations en Espagne. Certains syndicats agricoles s’inquiètent de la montée des importations et de leurs effets sur la production locale. Le débat autour de la concurrence étrangère dans le secteur alimentaire pourrait donc continuer à alimenter les discussions dans les mois à venir.

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