Ce 1er août 2025, la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont franchi une étape clé dans leur relation bilatérale. À la suite d’une rencontre organisée à Washington, les deux pays ont adopté un cadre définissant les principes d’une future coopération économique régionale. Cette initiative, fruit d’un accord de paix signé quelques jours plus tôt, vise à jeter les bases d’un partenariat structuré centré sur le secteur minier. La finalisation d’un accord formel est attendue d’ici le 27 septembre 2025, conformément aux engagements pris.
Cette démarche vise à éliminer les exploitations minières non contrôlées, qui alimentent depuis longtemps tensions et insécurité dans la région, et à instaurer un modèle plus transparent et durable.
Structuration de l’exploitation minière pour attirer les investissements étrangers
Un des buts essentiels consiste à réguler l’exploitation minière artisanale et de faible envergure pour l’aligner sur les normes reconnues à l’échelle mondiale. Cette formalisation doit permettre d’attirer des acteurs majeurs du secteur minier, notamment des entreprises américaines, intéressées par les ressources stratégiques telles que le lithium, le cobalt, et le coltan.
L’administration de Donald Trump a joué un rôle déterminant en encourageant ses sociétés à investir dans ces projets miniers, dans une perspective de sécurisation des approvisionnements essentiels pour les industries technologiques américaines. Ce repositionnement répond à la concurrence globale, notamment face à la forte présence chinoise dans la région.
Un levier économique au service de la paix régionale
Au-delà des enjeux commerciaux, cette collaboration constitue un levier potentiel pour renforcer la stabilité entre Kinshasa et Kigali, souvent en désaccord par le passé. En régulant les exploitations minières et en s’engageant à combattre les activités illicites, les deux États cherchent à favoriser un climat de confiance durable.
Le succès de cette entreprise repose sur la mise en œuvre effective des accords, la coordination continue entre les parties, et la capacité à concilier les intérêts internationaux avec les réalités locales, notamment en termes de gouvernance et de développement communautaire.
Cette initiative marque une nouvelle étape dans la transformation de l’Afrique centrale, où la convergence entre coopération économique et paix pourrait ouvrir des perspectives durables.



