Pétrole : la Russie devient le premier fournisseur d'un de ses alliés des BRICS

Les relations commerciales entre les États-Unis et l’Inde se tendent davantage autour de la question des importations énergétiques russes. Washington a récemment durci ses sanctions tarifaires pour dissuader New Delhi d’acheter du pétrole à Moscou, ce qui permet de financer la guerre en Ukraine.

En réponse, l’Inde a suspendu les discussions sur l’achat de six chasseurs américains, accélérant plutôt une commande de Rafale français. Cette crise illustre l’échec de la stratégie américaine d’isolement économique de la Russie, tout en consolidant les liens entre New Delhi et Moscou.

Malgré les pressions américaines, l’Inde maintient une approche pragmatique. Sa stratégie énergétique, axée sur la diversification des sources, vise à réduire les risques de dépendance tout en maîtrisant les coûts, démontrant une gestion calculée de ses approvisionnements.

Restructuration des partenariats énergétiques

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie est devenue le premier fournisseur de pétrole de l’Inde, devançant les pays du golfe Persique, avec lesquels l’Inde était pourtant très proche. Cette évolution reflète une adaptation opportuniste aux nouvelles dynamiques du marché, où les prix russes, plus compétitifs, offrent des avantages indéniables.

Les écarts de prix, bien que modestes à l’unité, se traduisent par des économies significatives à l’échelle des volumes importés, l’Inde étant l’un des plus gros importateurs de pétrole au monde. Ces différentiels, liés à des facteurs logistiques et conjoncturels, permettent à l’Inde d’optimiser ses dépenses énergétiques dans un contexte d’inflation mondiale persistante.

Résilience économique face aux fluctuations

Sur le plan financier, l’Inde dispose d’une marge de manœuvre suffisante pour absorber d’éventuelles perturbations dans ses approvisionnements. Même si une hausse des prix du pétrole pourrait coûter plusieurs milliards de dollars, son impact reste gérable au regard du volume total des importations nationales. Reste à prendre en compte l’équation américaine qui pourrait impacter les décisions à venir (dans les mois à venir) de la part de New Delhi, désormais prise en étau, car si l’Inde souhaite conserver de bonnes relations avec Moscou, le marché américain et les taxes désormais associées pourraient changer beaucoup de choses sur le moyen terme.

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