Le Conseil municipal de Dakar a porté Abass Fall à la tête de la capitale avec 49 voix, au terme d’un scrutin marqué par des tensions politiques. Mais le recours introduit par Barthélémy Dias devant la Cour suprême maintient une incertitude jusqu’au 18 septembre 2025.
Un scrutin municipal sous tension
Réunis le 25 août, les conseillers municipaux ont désigné Abass Fall, du Pastef, comme nouveau maire de Dakar avec 49 voix. Cette élection intervient alors que Barthélémy Dias, destitué en décembre 2024, conteste encore la légalité de son éviction devant la plus haute juridiction du pays.
Le mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, dirigé par Dias, avait tenté de bloquer le scrutin en introduisant un recours en référé. La demande de suspension a toutefois été rejetée le jour même par la Cour suprême, ouvrant la voie au vote. Le contentieux reste toutefois ouvert, l’examen au fond du recours étant programmé pour le 18 septembre 2025.
Un rappel éclaire cette rivalité politique : le 9 août 2023, Barthélémy Dias avait ravi à Abass Fall le poste de premier adjoint. Deux ans plus tard, le 25 août 2025, c’est ce même Abass Fall qui succède légalement à Dias comme maire de Dakar.
Une bataille juridique et politique prolongée
L’élection municipale du 25 août ne clôt pas définitivement la question du leadership à la Ville de Dakar. Si Abass Fall est désormais installé à la mairie, le sort institutionnel de la capitale reste suspendu à l’arbitrage de la Cour suprême.
Ce calendrier entretient une zone d’incertitude sur la stabilité de la gouvernance locale. L’issue du recours pourrait conforter le nouvel édile ou relancer la contestation de ses opposants. Des analystes rappellent que cette décision pourrait également influencer les futures recompositions d’alliances politiques, notamment autour de la coalition Taxawu Sénégal et du Pastef, dont le poids reste décisif dans la capitale.
Le 18 septembre 2025 sera donc une date clé pour déterminer qui, de Barthélémy Dias ou d’Abass Fall, incarnera durablement l’autorité municipale de Dakar.


