Le ministère de l’Enseignement supérieur annonce l’installation, ce samedi 30 août 2025, d’une balise de collecte de données au Lac de Guiers, dans la région de Louga. Cette opération, menée par le projet spatial sénégalais SENSAT, constitue une étape clé dans la surveillance et la gestion des ressources en eau.
Un deuxième déploiement après Diamniadio
Le projet SENSAT avait déjà procédé à une première installation de balise à Diamniadio, dans la région de Dakar. Ce nouvel équipement, fruit d’une collaboration avec l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), permettra de renforcer la surveillance du Lac de Guiers, principale réserve d’eau potable de la capitale et de plusieurs régions selon l’APS.
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, cette technologie facilitera la gestion durable des ressources hydriques et contribuera à prévenir les risques environnementaux. Développées par les ingénieurs de SENSAT, ces balises transmettent leurs données au satellite GAINDESAT-1A, premier nanosatellite sénégalais, pour un traitement en temps réel.
Lorsqu’en 2023, le Sénégal inaugurait à Diamniadio un centre national de réception et de traitement de données spatiales, l’événement était resté discret. Mais il posait les bases du lancement de GAINDESAT-1A, survenu le 16 août 2024 depuis la base américaine de Vandenberg, grâce à un partenariat avec le Centre spatial universitaire de Montpellier. Plus récemment, le 24 juillet 2025, le Sénégal est devenu le 56ᵉ pays signataire des Accords Artemis, affirmant sa volonté de s’inscrire dans la gouvernance mondiale de l’exploration spatiale.
Une ambition de souveraineté technologique
Pour le coordonnateur de SENSAT, Pr Gayane Faye, cette initiative constitue « une avancée majeure » en matière d’application des technologies spatiales au service du développement. L’État sénégalais entend ainsi consolider son autonomie scientifique et technologique, tout en exploitant les opportunités offertes par l’espace pour améliorer la sécurité et la qualité de vie des populations.
Cette opération confirme la volonté du Sénégal d’ancrer sa stratégie spatiale dans le concret, en liant l’innovation scientifique à la gestion des ressources naturelles.



