Le ministre de la Justice, Me Ousmane Diagne, a pris la parole ce lundi 25 août 2025 à l’Assemblée nationale. Devant les députés réunis en session extraordinaire, il a expliqué les choix opérés par son département dans la conduite des enquêtes sur les crimes commis entre 2021 et 2024, en insistant sur la nécessité d’éviter toute erreur procédurale.
Les explications du ministre devant les députés
Lors de cette séance, organisée dans le cadre de l’examen de quatre projets de loi, le garde des Sceaux a justifié le rythme des investigations. Selon lui, la gravité des faits imposait une approche prudente : meurtres, tortures, assassinats et crimes contre l’humanité font partie des dossiers étudiés.
« La justice se devait d’attendre d’y voir clair », a indiqué Me Ousmane Diagne, rappelant que se précipiter pouvait conduire à des vices de procédure et à des relaxes. Il a précisé que ses services ont choisi de concentrer leurs efforts sur les crimes les plus lourds, en particulier ceux qualifiés de crimes contre l’humanité. Cette orientation, a-t-il ajouté, vise à garantir la solidité des poursuites et la conformité des procédures aux standards légaux.
Contexte et suites attendues des procédures
Dans un courrier du 1ᵉʳ août 2025, le ministre avait confirmé avoir reçu la lettre ouverte des victimes transmise par Pape Abdoulaye Touré au nom de plusieurs familles. Le document, acheminé via le directeur de cabinet du Président de la République, avait conduit le garde des Sceaux à saisir le procureur général près de la Cour d’appel de Dakar pour engager des poursuites sur « dix faits » identifiés.
Devant les élus, le ministre a insisté sur le fait que ses services ne voulaient pas « commettre d’erreurs de forme », insistant sur le caractère irréversible d’une éventuelle annulation de procédure.
Les débats autour de ces enquêtes devraient se poursuivre dans les prochaines semaines, avec la perspective d’éclairer l’opinion et de renforcer la confiance dans les institutions judiciaires du pays.



