Une embarcation transportant environ 160 migrants a chaviré mercredi au large de la Mauritanie. Seuls 17 hommes ont pu être secourus par les gardes-côtes. Le bilan provisoire fait état d’au moins 40 morts et plus d’une centaine de disparus.
Les circonstances d’un drame maritime
Mercredi soir, une pirogue partie de Gambie a sombré à une soixantaine de kilomètres des côtes mauritaniennes. À son bord, plus de 160 passagers, majoritairement d’origines sénégalaise et gambienne. D’après l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), seuls 17 survivants ont été recueillis vivants. Parmi eux figurent 11 Sénégalais et 6 Gambiens, selon des précisions de RFI. Ces derniers auraient nagé plus d’une heure avant d’être aperçus par une patrouille près du port de Tanit, situé à 80 km au nord de Nouakchott.
Les témoignages recueillis décrivent une panne survenue au large, qui aurait conduit les passagers à attendre une pirogue de renfort envoyée depuis la côte. Le chavirement se serait produit lors du transfert de matériel entre les deux embarcations. Une vidéo diffusée par des ressortissants sénégalais en Mauritanie montre une dizaine de corps rejetés par les vagues sur une plage.
Pression migratoire et coopération régionale
Ce naufrage met en lumière la persistance des départs clandestins en Afrique de l’Ouest. Le drame survient alors que la Marine nationale sénégalaise avait déjà secouru, le 29 juillet, 239 migrants interceptés au large de Saint-Louis. Ces opérations rappellent la difficulté des autorités à contenir les flux migratoires vers les Canaries, malgré des patrouilles conjointes avec la Gendarmerie.
Les autorités mauritaniennes et sénégalaises soulignent la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération régionale et internationale pour endiguer ces traversées périlleuses. Plusieurs initiatives bilatérales, dont certaines appuyées par des partenaires européens, visent à améliorer la surveillance maritime et l’assistance aux personnes en détresse.
Le dernier bilan communiqué fait état d’au moins 40 décès confirmés et d’une centaine de disparus, un chiffre qui pourrait encore augmenter.


