Le Premier ministre Ousmane Sonko a rencontré mercredi matin à Dakar les représentants du secteur privé national. Objectif : partager les grandes lignes du Plan de redressement économique et social « Jubbanti Koom » et renforcer le dialogue public-privé. Les acteurs patronaux se sont engagés à accompagner la mise en œuvre de ce programme stratégique.
Des engagements réciproques autour du PRES
Réunis à la Primature, les dirigeants d’organisations patronales ont salué l’initiative du gouvernement et confirmé leur volonté de jouer un rôle actif dans l’Agenda national de transformation. Le président du Club des investisseurs, Pierre Goudiaby Atepa, a annoncé la création d’un Haut Conseil du secteur privé national, destiné à institutionnaliser les concertations avec l’État. Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises d’être soutenues afin de remplir leur rôle d’accompagnement du gouvernement.
Le chef du gouvernement a, de son côté, rappelé que « si vous ne vivez pas de fiscalité, vous vivez de dette », soulignant que la soutenabilité budgétaire repose sur un système fiscal élargi, mais avec des taux modérés. Cette orientation fiscale, a-t-il précisé, doit permettre d’alléger la charge des entreprises tout en élargissant l’assiette contributive.
En toile de fond, le Plan de redressement économique et social (PRES) ambitionne de mobiliser plus de 5000 milliards FCFA en trente mois, avec un financement endogène à hauteur de 90 %. Cette dimension structurelle a été présentée comme une garantie d’autonomie et de souveraineté économique pour le pays.
Un partenariat appelé à se renforcer
Le Premier ministre a insisté sur le rôle central du secteur privé dans la réussite du plan. Il a invité les opérateurs économiques à inscrire leur action dans une logique de mobilisation patriotique, au-delà des intérêts immédiats. Les échanges ont également mis en avant la nécessité d’une meilleure transparence et d’un climat de confiance mutuelle, des éléments qui seront suivis dans le cadre des prochains conseils interministériels.
Cette rencontre marque une nouvelle étape du dialogue public-privé au Sénégal, avec la perspective d’une mise en œuvre coordonnée du plan « Jubbanti Koom ».



