Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a annoncé la reprise d’un projet d’assainissement touchant dix villes du pays. Suspendue depuis plusieurs années, cette initiative vise à réduire les risques d’inondations et à sécuriser les zones habitées.
Un projet ancien remis en marche
Le projet d’assainissement, initialement lancé en 2018 par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), concernait Dakar, Pikine, Rufisque, Tivaouane, Kaolack, Touba, Louga, Matam, Saint-Louis et Tambacounda. Son coût était estimé à 15,5 milliards de francs CFA. Selon le ministre, les travaux reprendront pour répondre aux urgences constatées sur le terrain.
La nouveauté de ce plan tient à la décision de relocaliser certains quartiers situés dans des cuvettes ou des zones régulièrement inondées, sur la base d’une cartographie nationale qui définit les espaces réellement habitables. Une mesure jugée nécessaire pour éviter que les mêmes populations soient exposées chaque année aux mêmes risques.
Des inondations qui aggravent l’urgence
Cette relance intervient alors que le pays fait face à une saison des pluies particulièrement éprouvante. Quatre décès ont été enregistrés à Koumpentoum, des pertes de bétail sont signalées dans le département de Podor, et des récoltes ont été détruites dans certaines localités. De nombreux sinistrés ont vu leurs habitations s’effondrer ou ont dû les abandonner.
Les services météorologiques anticipent encore de fortes pluies, alimentant les craintes d’un débordement des fleuves Sénégal et Gambie. Dans ce contexte, la reprise du projet d’assainissement s’impose comme une réponse structurelle face à une crise récurrente.
Le gouvernement sénégalais entend ainsi accélérer les solutions durables pour protéger les populations des inondations et améliorer la résilience urbaine.




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