Le collège d’avocats chargé de la défense du journaliste béninois Comlan Hugues Sossoukpè est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « graves atteintes aux droits fondamentaux » de son client, actuellement détenu à la prison civile de Ouidah. Dans un communiqué transmis à la presse, les conseils du journaliste et défenseur des droits humains critiquent à la fois les autorités béninoises et ivoiriennes.
Ils accusent les deux États d’avoir orchestré un « enlèvement » en marge de la participation de leur client à un forum numérique à Abidjan, et contestent la régularité du transfert de ce dernier vers le Bénin. Les avocats affirment que les déclarations officielles visent à nier à M. Sossoukpè sa qualité de journaliste et son statut de réfugié reconnu par le Togo depuis 2019. Selon eux, il a toujours exercé légalement sa profession, en tant que directeur de publication du journal Olofofo.
Ils rappellent que l’invitation officielle à l’Ivoire Tech Forum, émise par le ministère ivoirien de la Transition numérique, confirme sa légitimité professionnelle. Ils estiment également que la Côte d’Ivoire ne pouvait ignorer son statut de réfugié, son titre de voyage portant clairement la mention correspondante ayant été présenté aux autorités locales dès son arrivée.
« Pas une extradition régulière »
Le collège d’avocats conteste la version officielle d’une « extradition régulière », affirmant que M. Sossoukpè n’a jamais été présenté devant une juridiction ivoirienne ni pu faire valoir ses droits à la défense. Pour eux, il s’agit d’une violation grave du droit international et des procédures pénales en vigueur. Les conseils dénoncent par ailleurs une « campagne de dénigrement » menée contre leur client, citant des accusations relayées dans certains médias et sur les réseaux sociaux, le présentant comme « collabo des ennemis ». Ils y voient une tentative d’orienter l’opinion publique vers une culpabilité présumée, en violation du principe de présomption d’innocence.
Détention dénoncée
Le communiqué dénonce aussi les conditions de détention du journaliste, placé à l’isolement strict et privé de visites, y compris familiales. Ses avocats estiment que cette situation porte gravement atteinte à sa dignité humaine et exigent que ces mesures cessent « sans délai ». Le collège d’avocats appelle au respect intégral des droits de M. Sossoukpè et se dit prêt à engager toutes voies de droit, aux plans national et international, pour obtenir réparation. « Nous n’épargnerons aucun effort juridique ou judiciaire pour garantir un procès équitable », insistent-ils. (👉 Suivez toute l’actualité béninoise sur notre compte TikTok : @lanouvelletribunebenin ;🔥 « Restez branché à l’actu béninoise sur notre chaîne WhatsApp officielle ! » en cliquant ici : La Nouvelle Tribune sur WhatsApp)




Nous n’épargnerons aucun effort juridique ou judiciaire pour garantir un procès équitable » dixit le collectif d’avocats. Le seul mot d’ordre ; c’est le retrait collectif. C’est quand même assez curieux qu’on enlève quelqu’un à l’étranger avec les moyens de l’Etat ; qu’on le prive de sa liberté en le mettant à l’isolement et interdisant la visite de ses parents. Ces gens-là n’ont pas d’humanité. Tout ça ; pour un délit d’opinion. Je ne sais qui est à la manœuvre dans les deux affaires sous-jacentes de Hounvi et Sossoukpè. L’instrumentalisation de la justice a atteint son paroxysme dans notre pays. Les juges nommés ont pieds et mains liés. Malheureusement.
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