Figure incontournable du football mondial depuis plus d’une décennie, Neymar a façonné une grande partie de l’histoire récente du sport. Buteur prolifique, dribbleur déroutant et visage médiatique d’une génération, il a marqué les clubs européens par son talent autant que par ses périodes d’indisponibilité. De Santos à Barcelone puis au Paris Saint-Germain, il a incarné l’espoir du football brésilien, souvent comparé aux grandes légendes qui l’ont précédé. Sa carrière, jalonnée de performances éclatantes mais aussi de blessures récurrentes, reflète la complexité d’un joueur à la fois indispensable et difficile à gérer.
Un statut remis en question
Carlo Ancelotti a récemment rappelé que la Seleção ne devait pas dépendre d’un seul nom, même s’il s’agit du meilleur buteur de l’histoire du Brésil. Selon lui, la condition physique prime désormais sur le prestige passé. Le sélectionneur estime que la cohérence d’un collectif doit l’emporter sur le statut individuel, et ce principe explique en grande partie l’absence du numéro 10. Neymar, de son côté, refuse d’associer cette mise à l’écart à des doutes sur sa forme, affirmant que la décision relève uniquement d’un choix tactique. Cette divergence de discours illustre le rapport délicat entre une star qui revendique son importance et un entraîneur déterminé à imposer ses critères.
Des trajectoires comparables à d’anciennes figures
L’histoire de la Seleção a déjà connu des épisodes similaires. Ronaldo, malgré son immense talent, avait dû batailler pour retrouver sa place après de longues blessures, avant de redevenir décisif lors du Mondial 2002. Ronaldinho, autre génie offensif, avait vu son influence diminuer lorsqu’il n’affichait plus la même intensité physique. Neymar se retrouve dans une position voisine : encore capable d’inventer l’imprévisible, mais confronté au doute persistant de savoir s’il peut tenir le rythme face à une concurrence plus jeune et plus constante. La comparaison souligne à quel point les carrières de certains des plus grands noms du football brésilien ont été façonnées par la capacité à surmonter ces phases d’incertitude.
Ancelotti, en choisissant d’écarter Neymar, envoie un message clair : la hiérarchie n’est pas figée et seuls les joueurs pleinement prêts physiquement peuvent prétendre à un rôle central. Pour Neymar, cette décision pose une question cruciale : s’il parvient à retrouver une continuité sur le terrain, pourra-t-il encore se réinventer et prolonger son influence, comme l’avaient fait ses illustres prédécesseurs, ou glissera-t-il vers un rôle plus symbolique que décisif au sein de la Seleção ?




Je savons même pas qu’elle jouait encore, la petite danseuse