Le rêve de milliers d’aspirants au métier d’enseignant (AME) vient de s’assombrir encore un peu plus. À travers leurs récentes déclarations à N’dali, la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata et le president de l’UP-R, Joseph Djogbénou, ont refroidi les attentes de ceux qui espéraient que le gouvernement finisse par enclencher leur reversement automatique dans la fonction publique. Le message est désormais clair : les AME devront continuer à composer avec leur statut actuel, au moins pour les prochaines années.
Depuis leur mise en place pour combler le déficit criant d’enseignants dans les collèges et lycées du Bénin, les AME constituent une véritable armée silencieuse au service de l’école publique. Ils interviennent dans toutes les disciplines, souvent dans des conditions difficiles, avec un traitement salarial bien en deçà de celui des enseignants titulaires.
Au fil des années, ces éducateurs ont nourri l’espoir que leur engagement et leur contribution à la formation des générations futures seraient reconnus par un reversement progressif dans la fonction publique, à l’image des contractualisés des décennies précédentes et suite à la promesse faite par le régime de la rupture. Mais cet horizon paraît désormais s’éloigner.
La douche froide de N’dali
En marge d’une tournée officielle dans la commune de N’dali, la vice-présidente Chabi Talata et Joseph Djogbénou ont mis fin à l’ambiguïté : « Si nous faisons par démagogie le reversement, la route que nous faisons jusqu’à Malanville nous aurons des problèmes, nous aurons des problèmes d’électricité, d’eau, d’infrastructures, d’industrialisation, de tansformation des produits », a déclaré devant des militants et cadres locaux le president de l’UP-R. Et à Mariam Chabi Talata, vice présidente de la République, mais précédemment enseignante, de ponctuer: « on ne va pas céder aux pressions qui ne tiennent pas compte des impératifs liés à l’obligation de résultats dans l’enseignement pour prendre des décisions. Moi je trouve que c’est une sorte de chantage. Vous êtes 30.000 et que derrière vous, il y a 3 millions mais derrière tous les Béninois, il y 14 millions. Parmi eux il faut assurer l’éducation de qualité à plus de 7 millions, 8 millions de Béninois ».
Pour beaucoup d’aspirants, ces propos résonnent comme une douche froide. Non seulement ils réduisent à néant leurs espoirs immédiats d’intégration, mais ils confirment aussi que le gouvernement ne compte pas céder à la pression sociale ou syndicale.
Entre déception et résignation
Dans les rangs des AME, la déception est palpable. Plusieurs témoignages recueillis auprès d’enseignants en poste à Parakou, Bohicon ou Porto-Novo révèlent un profond sentiment d’abandon. « Nous donnons notre énergie et notre jeunesse à l’école béninoise, mais on nous traite comme des enseignants de seconde zone », confie un professeur de mathématiques en poste depuis 2019. Certains redoutent même une démotivation progressive qui pourrait avoir des répercussions sur la qualité de l’enseignement. Car malgré leurs efforts, beaucoup d’AME vivent dans une instabilité financière, sans perspectives claires de carrière, ni sécurité sociale durable.
L’avenir de l’école …
Au-delà de la frustration des AME, c’est l’avenir de l’école béninoise qui est en jeu. Les aspirants représentent aujourd’hui une part importante du personnel enseignant dans le système éducatif béninois. Leur précarité structurelle risque d’avoir des répercussions sur la continuité pédagogique.
Les syndicats d’enseignants, tout en reconnaissant l’effort du gouvernement pour stabiliser le recrutement via l’ANPE, estiment que le pays ne peut durablement bâtir son système éducatif sur une main-d’œuvre instable et démotivée. Ils plaident pour l’ouverture d’un cadre de dialogue sincère, afin de trouver un compromis entre la rigueur budgétaire et la nécessité de sécuriser la carrière des éducateurs.
L’Exécutif, de son côté, justifie sa position par la nécessité de contenir la masse salariale et de respecter les engagements financiers pris auprès des partenaires internationaux. Dans une logique de gouvernance axée sur les résultats, la contractualisation des AME apparaît comme une solution flexible, permettant de disposer d’un vivier d’enseignants sans alourdir durablement le budget de l’État. Mais cette logique économique a ses limites. En repoussant indéfiniment l’intégration des AME, le gouvernement prend le risque de décourager les jeunes diplômés qui voyaient dans l’enseignement une carrière stable et valorisante.
Un enjeu au-delà de la profession enseignante
Pour l’heure, les AME n’ont d’autre choix que de « faire avec ». Cela signifie continuer à enseigner, parfois dans des conditions difficiles, en attendant une éventuelle révision de la situation éducative nationale.
Cependant, nombreux sont ceux qui redoutent que cette attente se transforme en une impasse durable. L’absence de perspectives claires pourrait pousser certains enseignants compétents à se tourner vers d’autres horizons, au détriment de l’école béninoise qui a pourtant besoin de toutes ses forces vives. La question des AME dépasse donc le simple cadre corporatiste. Elle pose un dilemme national : comment concilier la rationalité économique avec la nécessité d’assurer un avenir stable et de qualité à l’éducation des enfants du Bénin ?




L’expression trahit la pensée. On ne peut expliquer tout. Veuillez prendre votre mal en patience. Il y a certaines réalités, quand on nous les explique, compte tenu de nos situations, nous ne les connaissons guère et nous les ignorons.
« Vice » présidente kpayo-kpayo et l’autre zozo, deux employés de Talon qui se sont fait nikés par Wadagni…
On verra encore la kaléta de Talata nommée « vice » présidente de Romuald
Et pourtant ces 2 vieux loulous sont des enseignants, qui iront bientôt à la retraite…comme Aziz le berger (en réalité il n’est pas prof…mais éleveurs de vaches …qui rit…. en Vendée)
Pardon ; ne me fais pas rire 😂 ce matin. Qui ne sait pas que ce crapule arrogant aussi mal élevé que ses moutons n’est qu’un berger ??? La grosse ficelle ; c’est la Vendée. Sinon que c’est la banlieue de Dakar que sillonne ce nomade.
Cherchez l’erreur
En fait il marche avec ses vaches qui rit et rigolent tout au long du trajet de la Vendée, ma terre de prédilection à Dakar….et Djougou…un baluchon sur la tête avec son téléphone dans l’autre…il va me répondre…Allo le berger ou berguer….on a trouver l’Erreur
Je ne savais pas qu’elle était si virulente madame la vice présidente. J’ai été surpris par son approche de la problématique. Encore moins pour Djogbenou qui fait un service après vente pour soutenir le faux.
Si cette posture persiste ; même un inconnu de LD pourrait battre Wadagni par KO si les élections sont transparentes.
Ce que je crois .
Cherchez l’erreur
Si dans ce pays..les gens ne savent pas où se trouvent leurs intérêts pour faire des choix conséquents..tant pis pour eux
Ils peuvent cre uver..les gue ules ouvertes..moi..je m en fou
Je ne vois pas le rapport avec l’article. Ne commence pas ce matin à remplir la page. Quand on n’a pas l’intelligence de contribuer à ce débat de société ; on se doit de la boucler. Y en a marre de tes niaiseries.
J’avoue .
c’est vraiment triste ☹️
Mais Dieu fera🙏