Depuis trente ans, la consommation quotidienne d’alcool recule dans de nombreuses populations, une évolution positive face aux risques avérés : somnolence, altération des réflexes, ou encore dangers accrus au volant. C’est d’autant plus vrai chez les jeunes générations, qui se laissent de plus en plus tentées à l’idée de consommer des produits sain, même en soirée.
Et c’est tant mieux. Car les résultats de certaines études laissent entendre que l’alcool aurait des effets plus dangereux encore, sur le corps et notamment le foie, que ce qui est généralement admis. Cet organe, doté d’une capacité naturelle à se régénérer, voit ce mécanisme profondément perturbé par la consommation d’alcool, avec des conséquences qui persistent bien après l’arrêt de la consommation.
Un blocage cellulaire aux conséquences graves
Une étude menée par des équipes des universités de l’Illinois et de Duke, en partenariat avec le Chan Zuckerberg Biohub Chicago, a mis en évidence un phénomène alarmant : l’alcool fige les cellules hépatiques dans un état intermédiaire, les empêchant de retrouver leur fonction normale ou de se renouveler.
Comprendre pour mieux agir
Publié dans une revue scientifique majeure, ce travail montre que l’inflammation provoquée par l’alcool entrave la synthèse des protéines essentielles à la régénération. Résultat ? Même après un sevrage, le foie reste vulnérable, exposant les anciens consommateurs à des risques accrus d’hépatite ou de cirrhose. En comparant des échantillons de foies sains et endommagés, les chercheurs ont observé que les cellules lésées tentent de se régénérer, mais restent prisonnières d’une phase transitoire, inefficace.
Une piste pour des traitements innovants
Ces travaux offrent une explication claire à l’échec de la régénération hépatique chez les patients ayant consommé de l’alcool. En identifiant le rôle central de l’inflammation chronique, les scientifiques envisagent désormais des traitements capables de restaurer la fonction cellulaire avant que les dommages ne deviennent irréversibles. Des travaux qui pourraient d’ailleurs être utiles aux patients d’autres maladies en lien avec le foie et qui pourrait ainsi soulager d’innombrables individus.




Mon foie, il t’em***de