Le dernier bulletin de Santé publique France signale une hausse du taux d’incidence du Covid-19 au début du mois de septembre. Les urgences constatent une progression notable, notamment chez les enfants. Certaines régions, comme la Normandie, montrent déjà les signes d’une reprise épidémique. Même si les niveaux actuels restent inférieurs à ceux observés l’an dernier, les autorités sanitaires mettent en garde contre un rythme de croissance qualifié d’« exponentiel ». L’apparition d’un nouveau variant accentue également les inquiétudes. Entre prudence des autorités et lassitude de la population, la question se pose : faut-il encore craindre le Covid-19 en 2025 ?
Des signaux épidémiologiques à surveiller
Le dernier bulletin de Santé publique France met en évidence une progression continue du virus au mois de septembre. Sur la semaine du 8 au 14, le taux d’incidence était en hausse, avec une dynamique qualifiée d’« exponentielle ». Les services d’urgence ont observé une augmentation notable des passages pour suspicion de Covid-19, +20 % chez les enfants de moins de 15 ans en fin d’été. Certaines régions, comme la Normandie, connaissent déjà une recrudescence qui évoque un début de nouvelle vague.
Pour l’heure, les niveaux de circulation restent inférieurs à ceux enregistrés lors des vagues précédentes. Les hospitalisations et formes graves demeurent limitées, sans commune mesure avec les premiers temps de la pandémie. Mais l’apparition du variant XFG, décrit comme très contagieux, incite les autorités à rappeler que le risque de complications existe toujours, notamment pour les personnes vulnérables. Un suivi régulier des bulletins épidémiologiques, disponibles en ligne, permettra d’apprécier l’évolution dans les prochaines semaines.
Entre fatigue collective et nécessité de vigilance
Depuis 2019, la Covid-19 a profondément marqué le monde. Le recours à l’état d’urgence sanitaire, les confinements successifs et la campagne de vaccination massive ont façonné une réponse inédite à une crise mondiale. Aujourd’hui, alors que l’urgence institutionnelle appartient au passé, le virus reste présent, circulant par vagues plus ou moins marquées. Cette persistance interroge : comment maintenir la vigilance sans replonger dans l’angoisse qui avait dominé les premières années ?
La progression observée ces dernières semaines confirme que le Covid-19 continue de circuler et représente un enjeu de santé publique. Toutefois, les données montrent que l’intensité actuelle reste bien en deçà des vagues majeures connues par le passé. Les autorités sanitaires insistent sur la nécessité de maintenir une vigilance, notamment pour protéger les publics les plus fragiles, tout en soulignant que les niveaux de circulation demeurent nettement inférieurs à ceux des premières phases de la pandémie.



