Depuis le mardi 2 septembre 2025, Cotonou abrite un atelier placé sous le thème : « Rôle des confessions religieuses pour des élections apaisées en 2026 ». Pendant trois jours, près de 400 délégués issus des différentes communautés religieuses du Bénin échangent autour de stratégies pour renforcer la concorde nationale et accompagner le pays sur la voie de la stabilité à l’approche des élections générales de 2026.
L’initiative vise à faire des leaders religieux – pasteurs, imams, prêtres et dignitaires vodun – de véritables promoteurs de paix avant, pendant et après le scrutin. Dans son allocution, le pasteur Michel Alokpo, président du comité d’organisation, a insisté sur la responsabilité des guides spirituels dans la promotion de la cohésion sociale. « C’est dire que potentiellement, nous avons du pouvoir et de l’autorité dans la promotion durable de la paix et du développement du Bénin », a-t-il affirmé.
Le pasteur a également plaidé pour des élections inclusives et équitables : « Nous voulons des élections libres, crédibles et sans effusion de sang. Nous ne voulons plus d’un Parlement monocolore. Nous voulons un Parlement où il y a de la place pour tous les partis politiques qui vont s’inscrire », a-t-il ajouté.
Présent à la cérémonie, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, a rappelé que les périodes électorales sont souvent propices aux tensions verbales et aux crispations. Selon lui, la crédibilité du processus électoral demeure une condition essentielle pour la consolidation de la démocratie. Il a par ailleurs souligné que ce séminaire offre l’opportunité de définir des approches adaptées au contexte béninois, afin que les confessions religieuses contribuent activement au maintien de la paix et à la stabilité nationale.


