La justice française vient de prononcer une lourde condamnation qui met en lumière les dérives d’un homme ayant longtemps porté l’uniforme de la police. Julien Palisca, 46 ans, ancien brigadier de la brigade des mineurs de Marseille, a écopé de 15 ans de réclusion criminelle pour des crimes d’une extrême gravité commis à l’étranger et pour la détention de milliers de fichiers pédopornographiques rapporte Actu17.
Cette décision, rendue par la cour criminelle des Bouches-du-Rhône, reflète la gravité des faits : des viols sur deux frères mineurs aux Philippines en 2018, assortis d’un véritable arsenal de preuves numériques saisies chez lui. Derrière son apparence impassible, l’homme a laissé transparaître, tout au long de son procès, une double vie glaçante, entre fonctionnaire chargé de protéger les enfants et prédateur dissimulé.
Une profession éclaboussée
Cette affaire s’ajoute à une série de scandales qui ont, au fil des ans, fragilisé l’image de la police française. Qu’il s’agisse de violences, d’abus de pouvoir ou, plus rarement, de crimes sexuels, certaines affaires internes soulèvent régulièrement des interrogations sur les mécanismes de contrôle et de prévention au sein de l’institution. L’ironie tragique de ce dossier tient au fait que l’accusé appartenait précisément à une brigade spécialisée dans la protection des mineurs, ce qui renforce le sentiment de trahison ressenti par l’opinion publique. Comme un médecin pris en flagrant délit de nuire à ses patients, l’ex-brigadier a incarné une figure inversée de la mission qu’il aurait dû servir.
Une sanction assortie de mesures strictes
Au-delà des 15 années de prison, la peine prévoit dix ans incompressibles derrière les barreaux, suivis d’un contrôle socio-psychologique renforcé. À sa sortie, Julien Palisca sera contraint de suivre une thérapie et devra indemniser ses victimes. Tout manquement à ces obligations pourrait rallonger son incarcération de cinq ans supplémentaires. La justice lui a également interdit définitivement d’exercer une activité professionnelle ou bénévole au contact d’enfants et restreint sa liberté de circulation en l’empêchant de quitter la France durant cinq années.
Pour les avocats des associations de protection de l’enfance, cette condamnation doit être comprise comme un signal fort. Elle illustre la nécessité de repenser les dispositifs de prévention et de suivi afin que de tels cas ne puissent se reproduire.



