Immigration: le Royaume-Uni menace de suspendre les visas dans un cas précis

Les refus de certains pays à rapatrier leurs ressortissants expulsés ont déjà provoqué des tensions diplomatiques notables. La relation entre la France et l’Algérie en offre un exemple récent et marquant. À plusieurs reprises, Alger a refusé de reprendre des citoyens que Paris souhaitait renvoyer, invoquant des garanties insuffisantes sur le respect des droits et la sécurité de ces individus. Ce blocage a entraîné des mesures de rétorsion de la part de la France, notamment une diminution du nombre de visas délivrés et des expulsions croisées de fonctionnaires. Cette impasse met en évidence l’ampleur des défis auxquels sont confrontés les pays lorsque la migration et la responsabilité de rapatriement s’entremêlent, soulignant que la coopération internationale sur ce sujet reste fragile et parfois conflictuelle.

Une ligne dure adoptée par Londres

Face à l’augmentation des traversées de la Manche, Shabana Mahmood, ministre britannique de l’Intérieur, a prévenu lundi lors d’une réunion du groupe de partage de renseignements Five Eyes que le Royaume-Uni pourrait suspendre les visas des pays qui rechignent à reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Avec plus de 30 000 personnes ayant franchi la mer cette année, la situation devient critique et nécessite des mesures dissuasives. Pour Mahmood, chaque État doit assumer ses responsabilités : si un citoyen ne peut rester sur le sol britannique, son retour doit être assuré sans retard. La coordination entre les pays des Five Eyes apparaît comme un levier essentiel pour exercer une pression collective et éviter que certains pays ne contournent leurs obligations, a-t-elle expliqué dans des propos relayés par The Independent.

Des conséquences diplomatiques et pratiques

Cette posture pourrait provoquer des frictions comparables à celles observées entre Paris et Alger, en mettant certains gouvernements devant un choix délicat : accepter le retour de leurs ressortissants ou subir des restrictions sur leurs citoyens voyageant au Royaume-Uni. Sur le plan opérationnel, cette mesure pourrait limiter les départs vers l’Angleterre et pousser certains pays à améliorer leurs procédures internes de réadmission. Elle révèle également combien les accords internationaux sur l’immigration restent fragiles et la difficulté de concilier souveraineté nationale et obligations envers les autres États.

Le Royaume-Uni transforme donc le refus de reprise des ressortissants en un outil de pression diplomatique inédit. Cette stratégie pourrait redéfinir la manière dont les États coopèrent sur la migration et les rapatriements, avec des conséquences immédiates sur les flux migratoires et les relations bilatérales.

1 réflexion au sujet de « Immigration: le Royaume-Uni menace de suspendre les visas dans un cas précis »

  1. Pour baisser la délinquance venu du département régence, une seule solution :
    -expulsion massive vers le département régence.

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