L’Amérique de Trump, moins attractive pour les touristes étrangers

Le pays qui a longtemps incarné le rêve de millions de voyageurs se heurte aujourd’hui à une réalité bien différente. Musées new-yorkais, parcs nationaux et casinos de Las Vegas peinent à retrouver leurs foules habituelles. Sous la présidence de Donald Trump, le tourisme international aux États-Unis montre des signes d’essoufflement marqués, conséquence d’un cocktail de décisions politiques et de perceptions changeantes.

Une terre longtemps convoitée par les voyageurs

Depuis des décennies, les États-Unis occupent une place de premier plan dans le tourisme mondial. Le pays a attiré aussi bien les amateurs de grands espaces que les passionnés de culture urbaine. Avec ses paysages emblématiques, ses villes emblématiques comme New York, Los Angeles ou Miami, et ses parcs nationaux inscrits dans l’imaginaire collectif, l’Amérique a engrangé des revenus colossaux grâce à ce secteur. Avant les récents bouleversements, les visiteurs étrangers dépensaient chaque année des centaines de milliards de dollars, contribuant directement à la création de millions d’emplois et au dynamisme économique de nombreuses régions.

Des freins qui découragent les visiteurs

Depuis 2025, la situation évolue rapidement. L’introduction d’un nouveau droit d’entrée de 250 dollars sur les visas, couplé à une série de frais supplémentaires, alourdit considérablement le budget des voyageurs. Certains ressortissants sont même confrontés à l’exigence de cautions atteignant plusieurs milliers de dollars, une mesure qui agit comme une barrière dissuasive. À cela s’ajoutent des campagnes de boycott venues du Canada et d’Europe, deux marchés historiquement majeurs pour le tourisme américain. Les conséquences se traduisent par une chute notable des arrivées : baisse de près de 25 % des trajets depuis le Canada par voie terrestre, recul de 28 % des visiteurs allemands ou encore diminution de 18 % en provenance du Royaume-Uni.

Las Vegas illustre bien ce ralentissement : la fréquentation y a reculé de plus de 12 % au cœur de l’été, et les hôtels enregistrent des taux d’occupation en net repli. À Washington, l’installation visible de la Garde nationale dans les rues a contribué à ternir l’image de la capitale, entraînant l’annulation de conférences et une baisse sensible des réservations.

Une image moins accueillante pour le monde

Au-delà des coûts, l’atmosphère politique joue un rôle central. L’Amérique projetée par l’administration Trump est perçue comme moins ouverte et plus restrictive, ce qui affecte directement son attractivité. Là où autrefois voyager aux États-Unis représentait une expérience de liberté et de découverte, beaucoup associent désormais ce périple à une suite d’obstacles administratifs et à une impression d’hostilité.

Cette évolution pèse lourdement sur l’économie. Les pertes en dépenses touristiques se comptent déjà en milliards de dollars et pourraient fragiliser durablement un secteur essentiel pour l’emploi et les finances locales. Alors que le pays s’apprête à accueillir la Coupe du monde de football en 2026, les acteurs du tourisme espèrent que cet événement servira de relance. Mais la question demeure : les visiteurs étrangers seront-ils prêts à revenir en masse dans un pays qui, malgré ses attraits, semble aujourd’hui refermé sur lui-même ?

1 réflexion au sujet de « L’Amérique de Trump, moins attractive pour les touristes étrangers »

  1. Trump a conjuré le pire pour son Amérique dans tous les secteurs.
    Il y a d’autres destinations à explorer, une leçon inévitable ignorée par Trump.
    Trump « The wannabe King »

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