La France, à travers ses instruments financiers comme l’Agence française de développement (AFD), pilote fréquemment des projets d’investissements au Maghreb. C’est ainsi qu’elle contribue à des projets structurants au Maroc, tels que la modernisation de réseaux d’eau et le développement de l’agriculture durable, ou encore en Mauritanie, où ses appuis financiers ont permis de renforcer l’accès à l’énergie et d’améliorer certaines infrastructures sociales. Cette continuité d’engagement témoigne d’une stratégie claire : consolider les bases économiques et sociales d’une région où les défis sont multiples et interconnectés. C’est dans cette dynamique que la Tunisie bénéficie aujourd’hui d’un nouveau financement.
Des accords tournés vers les besoins vitaux
Comme l’indique Mosaique FM, un montant total de 54 millions d’euros a été mobilisé en faveur de la Tunisie. Ces ressources, regroupées en cinq accords, se déploient dans quatre domaines jugés essentiels : l’énergie, l’eau, l’emploi et l’inclusion sociale. Sur ce total, 12 millions d’euros sont attribués sous forme de dons, marquant une volonté de conjuguer financement et solidarité.
Cet engagement n’a rien d’abstrait. Dans le secteur énergétique, par exemple, il peut contribuer à réduire la dépendance du pays aux importations, en favorisant des solutions locales plus durables. Dans le domaine de l’eau, il s’agit de sécuriser une ressource de plus en plus rare, indispensable aussi bien aux ménages qu’aux activités économiques. Quant au volet emploi, l’objectif est de créer des opportunités concrètes pour les jeunes diplômés, particulièrement touchés par le chômage, et de renforcer l’inclusion de catégories souvent marginalisées.
Une coopération qui cherche à créer des ponts
Plutôt que de se limiter à une aide ponctuelle, ces financements cherchent à générer un effet multiplicateur. On peut les comparer à la construction de passerelles reliant plusieurs rives : d’un côté, l’économie réelle qui a besoin de souffle, de l’autre, des politiques sociales capables d’intégrer les populations vulnérables. L’idée est de maintenir l’équilibre entre croissance économique et cohésion sociale, deux piliers indissociables de la stabilité.
La récurrence de ce type d’investissements dans la région montre également que la France mise sur une coopération régionale. Ces 54 millions d’euros représentent une tentative de répondre à des enjeux urgents en Tunisie tout en renforçant des liens déjà établis au Maghreb. En combinant prêts et dons, et en visant à la fois les infrastructures et l’inclusion sociale, la France mise sur une approche équilibrée. Reste à voir si cette stratégie, pensée comme un levier de transformation, réussira à transformer les intentions en résultats tangibles pour les populations locales.



