« Poker » : la France lance les exercices de frappe nucleaire

La France reste l’une des rares nations à disposer d’une force de frappe nucléaire autonome, héritage de la Guerre froide et fondement de sa souveraineté militaire. Ce dispositif, à la fois aérien et naval, incarne une garantie d’indépendance face aux bouleversements géopolitiques.

Régulièrement modernisé et testé, il constitue un rempart contre les menaces émergentes, tout en consolidant le poids diplomatique de Paris sur l’échiquier mondial. Dans un environnement marqué par l’instabilité, guerre en Ukraine, reconnaissance controversée de la Palestine et interrogations sur l’engagement américain, cette capacité prend une dimension encore plus critique.

La France compte sur son arsenal nucléaire

Face à ces défis, la France réitère son attachement à une posture de dissuasion robuste et visible. La montée des tensions régionales et les incertitudes quant aux alliances traditionnelles imposent une démonstration de force mesurée, mais sans ambiguïté. Il s’agit moins de provoquer que de rappeler que la sécurité nationale ne saurait dépendre exclusivement d’alliés extérieurs.

« Poker », un exercice à haute intensité

Du 23 au 25 septembre, l’armée de l’Air et de l’Espace a mené l’exercice « Poker », une simulation grandeur nature de frappe nucléaire. Rafale B, ravitailleurs A330 Phénix et avions de guet aérien E-3F Sentry ont sillonné le ciel français, de la Méditerranée à l’Atlantique, dans des espaces aériens spécialement sécurisés.

L’opération, d’une ampleur rare, reproduisait les phases clés d’une mission stratégique, comme la pénétration des défenses ennemies, le ravitaillement en vol et l’exécution d’un tir fictif. Au-delà de l’aspect technique, « Poker » envoie un signal fort : la France maîtrise l’ensemble de la chaîne opérationnelle, du décollage à la simulation de l’impact.

Un message adressé à tous les acteurs

Plus qu’un simple entraînement, cette manœuvre incarne la volonté française de maintenir une dissuasion à la fois nationale, mais aussi européenne, qui se veut crédible et visible. Un exercice qui intervient quelques heures seulement après de vives tensions dans le ciel danois, où des drones, probablement d’origine russe, auraient été aperçus, ce qui a d’ailleurs poussé les autorités à complètement verrouiller le ciel, bloquer les aéroports et empêcher le moindre décollage.

5 réflexions au sujet de “« Poker » : la France lance les exercices de frappe nucleaire”

    • C’est déjà un peu mieux que les britiches avec leurs sous-marins rouillés et leur porte-avions qui ne peut pas sortir du port sans tomber en panne

      Cela dit, les Français ont de quoi frapper UNE FOIS … après, ils sont en slip !
      Très embarrassant.

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