Sabotage du Gazoduc russe Nord-Stream : un ukrainien dans la tourmente

En septembre 2022, les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui assurent la liaison gazière entre la Russie et l’Allemagne sous la mer Baltique, ont été gravement endommagés par des explosions sous-marines, provoquant d’importantes fuites de gaz.

Ces infrastructures, déjà au centre de vives tensions géopolitiques depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, sont devenues le symbole d’une crise énergétique sans précédent en Europe. Dès l’annonce des incidents, l’hypothèse d’un sabotage a été privilégiée, avec des suspicions initiales orientées vers Moscou, dans un contexte marqué par la guerre et les rivalités économiques entre la Russie et l’Occident.

Les investigations menées par l’Allemagne, la Suède et le Danemark ont exploré plusieurs pistes, sans aboutir à des conclusions définitives. Si les enquêtes suédoise et danoise ont été closes en 2024 sans identifier de responsables, l’Allemagne a récemment orienté ses soupçons vers un groupe lié à l’Ukraine.

Un suspect ukrainien au cœur des investigations

Les autorités allemandes ont ciblé un réseau de six individus, parmi lesquels figure Serhii Kuznietsov, un ressortissant ukrainien interpellé en août 2025. Selon les éléments recueillis, il aurait utilisé de faux papiers pour louer un bateau à Rostock, en Allemagne, supposé avoir servi à l’organisation de l’attentat.

La justice allemande a obtenu son extradition, validée par la Cour d’appel de Bologne, en Italie, où Kuznietsov était incarcéré. Cette affaire, aux ramifications politiques et diplomatiques complexes, soulève des interrogations sur les dynamiques régionales et les intérêts en jeu dans la gestion des ressources énergétiques.

Un recours judiciaire et des zones d’ombre persistantes

Kuznietsov, pour sa part, rejette catégoriquement les accusations portées contre lui. Il affirme avoir séjourné en Ukraine au moment des faits, ce qui invaliderait toute implication directe. Son avocat, Nicola Canestrini dénonce des irrégularités procédurales, notamment l’absence de son client lors des audiences et un accès restreint aux pièces du dossier allemand. Pour lui, ces dysfonctionnements remettent en cause l’équité de la procédure et les droits fondamentaux de son client, des arguments qu’il compte faire valoir devant les instances judiciaires supérieures. Par la voix de son avocat, Kuznietsov a annoncé son intention de contester la décision d’extradition devant la Cour suprême italienne.

5 réflexions au sujet de “Sabotage du Gazoduc russe Nord-Stream : un ukrainien dans la tourmente”

  1. Oui Sergueï que le raisonnement de @BLOB est un peu simpliste. Tant il est vrai que Biden n’a loué aucun bateau avec sa carte de credit qui errait dans Ia zone du forfait le jour du sabotage. Ce qui revient à dire que nonobstant toutes autres considérations , le suspect est un parfait bouc émissaire pour couvrir les agissements criminels de Zelensky.
    Cherchez l’erreur

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  2. « Dès l’annonce des incidents, l’hypothèse d’un sabotage a été privilégiée »
    Disons qu’ils n’ont pas sauté tout seuls 😉

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    • Il y a 4 nations qui ont les compétences pour ce type d’opération : USA, GBR, NOR et RUS.
      Dans le mesure où Biden avait annoncé, devant les caméras, que les USA stopperaient le projet Nord Stream (et qu’ils en vaient les moyens) si les Russes « envahissaient l’Ukraine », on peut toujours chercher des lampistes mais faire semblant de ne pas savoir qui est le commanditaire, c’est un peu ridicule.

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      • C’est clair que Biden n’est pas allé louer un bateau qu’il a réglé avec sa carte de crédit.

        Que fait la CPI ? C’est un acte de terrorisme d’état !
        Il faut convoquer Biden à la Haye …

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        • Oui Sergueï que le raisonnement de @BLOB est un peu simpliste. Tant il est vrai que Biden n’a loué aucun bateau avec sa carte de credit qui errait dans Ia zone du forfait le jour du sabotage. Ce qui revient à dire que nonobstant toutes autres considérations , le suspect est un parfait bouc émissaire pour couvrir les agissements criminels de Zelensky.
          Cherchez l’erreur

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