À deux semaines de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale du Sénégal a confirmé que l’usage du téléphone portable sera totalement prohibé dans les établissements publics et privés. Cette mesure, déjà prévue dans les règlements intérieurs, devra désormais être appliquée avec rigueur. Les autorités invoquent la protection de la concentration des élèves et la préservation des valeurs éducatives. Des exceptions strictement encadrées sont néanmoins prévues pour des cas de santé ou d’activités pédagogiques spécifiques. Les sanctions seront harmonisées à l’échelle nationale pour garantir l’équité.
Les raisons invoquées
Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé que, dès la rentrée prochaine, l’usage du téléphone portable sera interdit dans toutes les écoles, collèges et lycées selon APS. Cette mesure concerne autant les établissements publics que privés et sera encadrée par les règlements intérieurs. L’objectif affiché est de limiter les sources de distraction et de recentrer les élèves sur les apprentissages. L’interdiction ne s’appliquera pas aux outils numériques spécifiquement destinés aux cours, comme les tablettes ou les ordinateurs, qui restent autorisés dans le cadre pédagogique sous supervision des enseignants.
Le ministère justifie cette décision en soulignant que l’usage incontrôlé des téléphones nuit à la concentration, détourne les élèves des apprentissages et expose à des pratiques jugées contraires aux valeurs éducatives. Chaque établissement sera libre de définir ses modalités de collecte ou de rangement des appareils dès l’entrée dans l’enceinte scolaire, afin d’assurer le respect de la règle. Les conseils de gestion et associations de parents d’élèves seront associés à l’élaboration des sanctions, qui devront être proportionnées et intégrées de manière uniforme dans les règlements internes.
Des précédents qui ont accéléré la décision
Au cours de l’année académique précédente, plusieurs épisodes de fraude liés aux téléphones portables avaient entaché la crédibilité des examens. Des cas ont été signalés aussi bien lors des épreuves blanches que pendant le BFEM et le BAC, amenant le ministère à durcir sa position. Ce rappel contextuel montre que l’interdiction, jusque-là partiellement appliquée, s’inscrit dans une volonté d’éviter de nouveaux scandales et de préserver la fiabilité des évaluations. La disposition trouve aussi son fondement dans les textes réglementaires déjà en vigueur, qui prévoient une limitation des outils non autorisés dans les salles de classe et de composition.
Des exceptions resteront possibles pour certains élèves en situation de handicap ou nécessitant un dispositif médical lié à un appareil de communication. De même, dans le cadre d’activités pédagogiques spécifiques, un enseignant pourra autoriser ponctuellement l’usage de téléphones, notamment pour des travaux pratiques liés au numérique ou à l’intelligence artificielle. Cette nuance vise à concilier rigueur disciplinaire et innovation éducative.
Le ministère appelle l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser pour garantir l’application effective de la mesure dès le jour de la rentrée, prévu dans deux semaines.


