Sénégal : Production locale de vaccins annoncée par l’Institut Pasteur de Dakar

Le ministère de la Santé du Sénégal et l’Institut Pasteur de Dakar ont lancé, mardi 2 septembre 2025, un partenariat stratégique avec le gouvernement britannique. L’initiative vise à développer la surveillance épidémique, la biotechnologie et l’innovation vaccinale. Présidée par le ministre Ibrahima Sy, la cérémonie a marqué une étape majeure dans la coopération scientifique internationale et dans la consolidation du rôle du Sénégal comme acteur clé de la sécurité sanitaire en Afrique.

Un projet ambitieux pour renforcer la surveillance et l’innovation

Le nouveau partenariat entre l’Institut Pasteur de Dakar, le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et le ministère sénégalais de la Santé a pour objectif d’élever les standards régionaux en matière de santé publique. Selon Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, cet accord va « renforcer le positionnement du Sénégal en matière de politique sanitaire ».

Les trois piliers annoncés lors du lancement sont clairs : intensifier la surveillance épidémique, accélérer la production locale de vaccins et diagnostics, et stimuler l’innovation scientifique. Cette démarche s’inscrit dans une logique de prévention des crises sanitaires, à la lumière des expériences vécues pendant la pandémie de Covid-19 et d’épidémies régionales comme Ebola.

Un cadre politique et scientifique en pleine transformation

Ce partenariat intervient dans un contexte de redéfinition des priorités nationales. Le Sénégal a récemment adopté l’Agenda national de transformation 2050, qui place le développement du capital humain et l’équité sociale au cœur de ses ambitions. La santé publique y occupe une place stratégique, notamment à travers l’amélioration des infrastructures, la promotion de la recherche biomédicale et l’intégration de la médecine préventive dans les politiques publiques.

La région Afrique pour rappel, reste particulièrement vulnérable aux crises sanitaires en raison de la densité démographique, du déficit d’infrastructures hospitalières et de l’impact du changement climatique sur les écosystèmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 80 % des pays africains dépendent encore d’importations pour leurs vaccins essentiels. Dans ce contexte, la capacité de produire localement et de détecter rapidement les foyers épidémiques est un enjeu de souveraineté.

Le partenariat stratégique entre le Sénégal et le Royaume-Uni autour de l’Institut Pasteur de Dakar constitue une étape décisive pour l’avenir de la santé publique sur le continent africain.

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