Le sommeil joue un rôle central dans le maintien de la santé, bien au-delà de la simple récupération physique. Il contribue à la régulation hormonale, renforce le système immunitaire et favorise la consolidation de la mémoire. Les chercheurs soulignent également qu’un repos de qualité permet au cerveau de se débarrasser des toxines accumulées au cours de la journée. Cette fonction d’« auto-nettoyage » nocturne a conduit certains scientifiques à explorer l’influence de la posture adoptée pendant la nuit, et à se demander si elle pouvait influencer la prévention de maladies neurodégénératives comme la démence.
Dormir sur le côté, un atout pour le cerveau
Selon des spécialistes relayés récemment par le Daily Mail, s’allonger sur le côté serait la position la plus favorable pour protéger la santé cérébrale. Cette posture faciliterait l’efficacité du système glymphatique, un réseau comparable à un service de voirie chargé d’évacuer les déchets produits par l’activité neuronale. En dormant latéralement, le drainage de substances potentiellement nocives, comme les protéines bêta-amyloïdes associées à la maladie d’Alzheimer, serait optimisé. Peu importe que l’on choisisse le côté droit ou le côté gauche, l’essentiel étant d’éviter la station prolongée sur le dos.
L’explication avancée repose sur le fait qu’en position dorsale, la circulation des fluides dans le cerveau se ferait moins efficacement. À cela s’ajoute un risque accru de troubles respiratoires nocturnes tels que l’apnée du sommeil, déjà connus pour perturber la mémoire et accentuer la fatigue cognitive. Ainsi, le choix de la posture ne relève pas uniquement du confort, mais pourrait aussi avoir un impact mesurable sur la santé à long terme.
Au-delà de la posture, la qualité du repos
Même si la position adoptée joue un rôle, elle ne suffit pas à elle seule. Les études rappellent que la durée et la qualité du sommeil sont tout aussi déterminantes. Un repos régulier, sans interruptions prolongées, contribue à préserver les fonctions cognitives. Comparer le cerveau à un ordinateur peut aider à saisir l’importance de ce mécanisme : sans phase de maintenance quotidienne, le disque dur finit par ralentir et accumuler des erreurs. De la même manière, un sommeil de mauvaise qualité, quelle que soit la position, compromet le bon entretien du système nerveux.
Ces résultats encouragent à repenser les habitudes nocturnes. Adopter la position latérale peut être une stratégie simple et peu contraignante, intégrée à d’autres pratiques favorables comme maintenir des horaires réguliers ou réduire l’exposition aux écrans avant le coucher. L’enjeu dépasse la simple recherche de confort : il s’agit d’une mesure préventive accessible pour soutenir la mémoire et réduire, à long terme, le risque de démence.



